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Les marchés circonspects sur le rapport qualité-primeur des grands crus 2023
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Après 2 semaines
Les marchés circonspects sur le rapport qualité-primeur des grands crus 2023

Enjambant les jours fériés, la rapide campagne de sorties en primeur des grands crus 2023 se poursuit, laissant encore des acheteurs sur la réserve avec des baisses en moyenne de 18 % des tarifs quand beaucoup attendaient -30 %.
Par Alexandre Abellan Le 13 mai 2024
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Les marchés circonspects sur le rapport qualité-primeur des grands crus 2023
- crédit photo : Adobe Stock (Alexander Demyanenko)
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algré les ponts de mai, le rythme n’a pas faibli pour la deuxième semaine de mises en marché des primeurs 2023 à Bordeaux : château Mouton Rothschild ce lundi 6 mai (à 324 € la bouteille sortie négoce, -37 % par rapport à 2022 d’après la plateforme Liv-Ex), château Lafon-Rochet mardi 7 mai (27,50 €, -19 %), château Haut-Batailley (36 €, -17 %), château Lafleur vendredi 10 mai (610 %, stable)… Alors que les propriétés continuent de lancer rapidement leurs étiquettes avec des baisses de prix plus ou moins notables, face à la demande lancinante du négoce d’une baisse de 30 % des prix, les marchés semblent sur la réserve d’après les retours de Wine Lister.

« Après avoir parlé à plusieurs de nos contacts commerciaux, nous avons le sentiment que la dernière semaine de sorties ne s'est pas avérée enrichissante pour eux » rapporte l’agence de conseil, soulignant que « sur les 16 sorties clés entrées sur le marché cette semaine, Mouton Rothschild a atteint la remise souhaitée par le commerce à plus de 30 % sur le prix de sortie 2022, tandis que la baisse moyenne du prix sur les vins que nous avons couverts est de -18 %. »

Moins d’acheteurs et moins de commandes

« Il n'y a pas d'enthousiasme chez nos clients pour Bordeaux 2023 » tacle un metteur en marché de Hong, notant que « nous avons moins d'acheteurs que l'année dernière et ils commandent moins ». En Grande Bretagne, Wine Lister rapporte que si Mouton Rothschild a bien fonctionné malgré sa sortie un jour férié, « deux commerçants britanniques nous disent que le reste de l'écurie, y compris Petit Mouton, n'a pas connu autant de succès », alors que « la demande asiatique n'est plus là » selon l'un d'eux. D’autres acteurs de la place de Londres estiment « qu’Angélus n’offrait pas de réduction suffisamment importante sur les anciens millésimes disponibles » (après une sortie du millésime 2023 à 260 €, -27 %) ou que la sortie du château Haut-Batailley « ne s'est tout simplement avérée pas assez attractive et qu'elle est tombée plutôt à plat ».

Malgré ce premier bilan mitigé, « les membres du commerce gardent espoir pour le reste de la campagne, avec une vague de sorties la semaine prochaine offrant l'opportunité aux producteurs de "bien faire les choses" » indique Wine Lister, pointant qu’« un important commerçant britannique nous confie être "discrètement optimiste" quant à la sortie du château Cheval Blanc ce lundi 13 mai ». Lancé à 384 €, le millésime 2023 du château Cheval Blanc affiche une baisse de 18 %.

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Tous les commentaires (2)
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bill et boule Le 16 mai 2024 à 04:54:07
Les sorties en primeur du millésime 2023 accélèrent a Bordeaux, puisque il ne reste plus que quelques jours , avant que propriétés et negoce prennent leur envol pour vinexpo Hong Kong sur cette fin de mois . Les acheteurs négoce restent tétanisés sur quelques grandes marques pour acheter et revendre , avec une marge de profit toujours plus réduite au profit de celles qui font leur pli. Les petits chateaux bordelais n en finissent pas d attendre quant a eux des bordereaux de commande... lesquels ne leur parviennent toujours pas. Tandis que la pluie tombe toujours sur un parcellaire devenu très vulnérable. Les seuls grands crus font intervenir des troupes de " vendangeurs " ...avec des seaux pour ramasser les escargots ...tandis que leurs voisins moins fortunes s en remettent des nouveaux produits bio ..certes moins efficaces , mais tout de même moins polluants que l arsenic de la generation précédente , hereusement interdit desormais . Le nouveau poison est bien entendu l excédent de stock invendu , qui requiert toujours plus d espace de stockage et de temps de report de conditionnement. Les sous traitants specialises sont saturés, le marché des cuves d occasion est devenu très tendu et l obstacle financier que constitue le conditionnement se profile rapidement : 2022 en cycle long et même 2023 en cycle court. Au moins en tire bouche , puisque pas de vente , donc absence d instruction d habillage. Si reprise il y a sur cette quasi mi 2024 , les imprimeurs, les capsuliers , les cartonnièrs et autres caissiers bois en seront les premiers temoins ... mais c est encore loin d être le cas , tant le marché tourne au ralenti ...Ces " soutiers " de la filière sont souvent en chômage technique et travaillent quelquefois à stock 0 pour assurer leur survie . Le civb réfléchit depuis la réunion du 8 avril mais les solutions tardent en termes de solidarité filière. Même la traditionnelle fête de la fleur , organisée par la commanderie du bontemps cette année en sauternais , a fait profil bas sur ce printemps 2024 , signe de ces temps si difficiles, après il est vrai un cycle d exubérance irrationnelle .La chauve souris et le pangolin ont décidément terrasse le dragon il y a 4 ans dejà , et celui ci n a decidement plus soif depuis... Reste donc Vinexpo Asie fin mai ...on espère tous le come back :^) Après tout les usa redémarrent un peu , en anticipant un retour de M Trump et celui de la possible taxe d importation du même nom, des janvier 2025.
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bill et boule Le 14 mai 2024 à 08:15:33
Les négociants bordelais iront à la soupe de peur de perdre leurs allocations 2023 , comme d habitude .Le cash ainsi bloque en 2024 sur le spéculatif n ira donc pas sur les vins distributifs une fois encore. C etait joue d avance et la locomotive des grands crus de Bordeaux n en finit pas de décrocher les wagons des petits châteaux depuis 20 ans . Buster Keaton faisait la même chose dans son film hilarant , " le mécano de la générale ", mais la comparaison helas s arrêté là sur le plan du comique. 20 ans de premiumisation à outrance laissent en effet la marque Bordeaux essorée , et la filière des petits châteaux au bord du gouffre .Les caciques du civb commencent à en avoir conscience ...sans pour autant changer le triptyque arrachage /distillation et pub. Il va falloir innover ...et surtout inciter à une règle solidarite en négoce et viticulteurs .La campagne primeur an cours n en à pas pris le chemin hélas.
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