auvaise surprise pour Flavien Rutat, viticulteur bio de Vertus (Marne). Le 12 avril, il découvre que l’une de ses parcelles de 13 ares, implantée à Blancs-Coteaux, a été désherbée par erreur. « Je suis persuadé qu’il s’agit d’une erreur du salarié du prestataire qui a désherbé la parcelle voisine, témoigne-t-il. Mais il me dit que ce n’est pas lui et nous n’avons pas de preuve. L’expert de mon assurance, qui est venu sur le terrain le 25 avril, me conseille d’aller porter plainte contre X pour vandalisme involontaire. On ne sait pas quelle sera notre indemnisation. Je ne vais pas pouvoir vinifier en bio cette parcelle pendant trois ans. Dans la mesure où le responsable n’est pas clairement identifié, nous aurons une franchise de 350 € ».
Ce viticulteur exploite au total 7,2 ha, répartis sur une vingtaine de parcelles. « C’est la première fois que cela nous arrive, mais l’expert nous a précisé qu’il fait régulièrement ce type d’expertise, poursuit Flavien Rutat. Nous avons beaucoup de nos voisins qui sont également en bio, ce qui facilite les choses. Et nous avons également des parcelles qui ne sont mitoyennes que d’un côté. Je ne critique pas les vignerons en conventionnel ni les prestataires. J’aimerais juste que chacun respecte le travail des autres et qu’en cas d’erreur, ils assument ».
Pour éviter d’avoir de nouveaux problèmes, Flavien Rutat prévoit d’acheter des petits panneaux ACB (association des champagnes biologiques), qui s’accrochent sur les fils de tête, pour matérialiser l’emplacement de ses parcelles.