menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / "On aura l’égalité entre les femmes et les hommes au travail, quand on aura l’égalité dans le foyer"
"On aura l’égalité entre les femmes et les hommes au travail, quand on aura l’égalité dans le foyer"
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Interview
"On aura l’égalité entre les femmes et les hommes au travail, quand on aura l’égalité dans le foyer"

Après plus de quinze ans à des postes de direction marketing et communication, Alexia Anglade a créé « Lumières s’il vous plaît », une société de conseil et de formation dont l’objectif est de développer la parité dans les entreprises. Elle intervient dans le milieu viticole, notamment auprès des Vignerons Engagés, en proposant la formation « Leadership au féminin ».
Par Aude Lutun Le 16 mai 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Alexia Anglade a créé « Lumières s’il vous plaît », une société de conseil et de formation dont l’objectif est de développer la parité dans les entreprises. Elle intervient dans le milieu viticole - crédit photo : LYDIE LECARPENTIER
E
n quoi le leadership féminin est-il particulier ?

Alexia Anglade : Il ne devrait pas y avoir de différence entre le leadership féminin et le leadership masculin. Ce sont les stéréotypes de genre qui induisent des différences de posture. En formation, j’aime utiliser l’image du sac à dos. Dans celui des femmes, on trouve souvent la douceur, l’empathie ou encore la générosité, alors que celui des hommes est plutôt pourvu d’ambition, de détermination ou d’audace. Et cela a un impact sur les comportements au travail ! C’est très bien d’être généreuse et empathique, mais ce n’est hélas pas avec ces qualités que l’on fait une carrière ! J’invite les femmes à développer leur potentiel d’ambition et de détermination. Ces qualités, elles les ont. Il suffit d’ouvrir ces poches du sac à dos et de les développer. Bien sûr, les hommes peuvent aussi être généreux et doux. J’aime bien mélanger les sacs à dos !

Concrètement, comment une femme peut-elle prendre sa place ?

A. A. : Le plus difficile est de prendre conscience de ce qui bloque. Une fois cela fait, on peut mettre en place des petites astuces comportementales au quotidien pour oser. Je conseille, par exemple, de se poser tous les matins ces deux questions : qu’est-ce qui est important pour moi aujourd’hui ? Qu’est-ce qui dépend de moi ? Si on a une réunion avec son syndicat ou sa coop et que l’on souhaite faire passer un projet, ce qui dépend de soi est d’aller voir des alliés en amont pour s’assurer de leur soutien ou d’envoyer à tous et à toutes une note écrite avant la réunion pour mettre en avant sa position. Si on rencontre son banquier ou son comptable, c’est de préparer le rendez-vous avec des questions.

Pourquoi incitez-vous les femmes à s’inspirer des hommes ?

A. A. : Les hommes sont stratèges de manière plus « spontanée ». Je compare souvent l’entreprise à un jeu de société. Il faut lancer les dés et ne surtout pas passer son tour ! Il faut « jouer », c’est-à-dire oser prendre des responsabilités au sein de son exploitation, de son syndicat ou de sa coop… Je conseille aussi aux femmes de dire tous les jours à voix haute du bien d’elles : « aujourd’hui, je suis fière de moi, d’avoir réussi à… ».

Les banques font-elles une différence ?

A. A. : Je ne pense pas que pour un même dossier une banque accorde moins facilement un prêt à une femme qu’à un homme. Le problème vient des femmes qui ne demandent pas de financement, ou sous-évaluent leurs besoins. Les hommes osent davantage monter des projets qui exigent des financements plus importants.

Vous soulignez également que le partage des tâches familiales est essentiel…

A. A. : On aura l’égalité entre les femmes et les hommes au travail, quand on aura l’égalité dans le foyer. En effet, les femmes assument encore en moyenne 70 % des tâches domestiques ce qui laisse mécaniquement moins de temps et d’énergie pour déployer sa carrière.

Lors de vos formations, vous créez toujours un groupe WhatsApp. Pourquoi ?

A. A. : La première vertu des formations, c’est que les femmes se rendent compte qu’elles ne sont pas seules. Après la formation, elles continuent d’échanger, de s’entraider, de s’encourager. Elles osent plus et le disent au groupe : « sur mon exploitation, je prends désormais en charge l’export », « je suis entrée au sein du bureau de ma coop et j’ai pris la présidence de la commission Travail ». Elles se déploient et deviennent des modèles pour les autres !

 

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (1)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Raphadiff Le 24 mai 2024 à 13:10:00
Quand la politique se mêle au vin, cela ne fait pas bon ménage ! (sans mauvais jeu de mot) Bon, marre de ces articles qu'on pourrait trouver dans Libé ou le Monde ...
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Indre-et-Loire - CDD Les Grands Chais de France
Côte-d'Or - CDD Benjamin Leroux
Gironde - Stage SCEA du Vieux Puit
Loire-Atlantique - CDD Les Grands Chais de France
Rhône - CDI Ame Blanche SAS
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé