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Le mildiou prêt à contaminer l’ensemble du vignoble bordelais
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Ça chauffe !
Le mildiou prêt à contaminer l’ensemble du vignoble bordelais

Après un sursis de 15 jours, les vignerons doivent accélérer la cadence et les doses de traitement pour limiter la recrudescence des sporulations et repiquages sur leurs parcelles. Cette année, le mildiou est précoce et très virulent.
Par Marion Bazireau Le 03 mai 2024
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Le mildiou prêt à contaminer l’ensemble du vignoble bordelais
Le mildiou devrait sporuler ces prochains jours. - crédit photo : IFV
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lexandre Davy est intervenu lors d’un webinaire organisé ce 2 mai par le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) pour faire un point de situation sur l’état sanitaire du vignoble. « En date du 30 avril, un tiers des 47 témoins non traités (TNT) que nous suivons sur l’ensemble de la Gironde présente au moins un symptôme de mildiou avec une fréquence de feuilles attaquées de 1,4%, décrit le chargé d'expérimentations pour l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). Sur notre réseau de 56 parcelles en production et possiblement déjà traitées, c’est une parcelle sur deux qui est touchée avec une fréquence de 3% ».

Ces chiffres cachent de grandes disparités. « Nous voyons du mildiou un peu partout dans la zone du libournais de manière fréquente voire très fréquente. Même chose dans les Graves, tandis que les spots sont plus épars dans le Médoc » continue Alexandre Davy.

Une précocité jamais vue

Les premiers symptômes sont apparus de manière exceptionnellement précoce le 22 avril, « deux à trois semaines plus tôt que lors des millésimes 2020 et 2023 qui nous considérions déjà en avance ! » Alexandre Davy explique le phénomène par la douceur et la pluviométrie de l’hiver. « Il est tombé 950 mm à Saint-Emilion de septembre à avril 2024, contre 544 mm en moyenne depuis 2010 et fait 1,3°C de plus ».

Toujours à Saint-Emilion, l’ingénieur estime que les premières contaminations sont arrivées avec les pluies des 7, 8, et 9 avril. « Certains se demandent même si elles pourraient ne pourraient pas dater des 80 mm tombés fin mars car les vignerons ont vu des symptômes apparaître aussi bien sur les parcelles traitées avant les pluies du 7 avril que sur les parcelles non traitées » témoigne Alexandre Davy. Lui pense que si des symptômes sont apparus sur les parcelles protégées c’est parce que les traitements du jeudi 4 ou du vendredi 5 avril ont eu lieu sur des vignes peu poussées, en moyenne à 2 ou 3 feuilles étalées, avec 80 ou 90% de pertes de produits, et que la surface foliaire a quasiment doublé en 3 jours du fait de la douceur de la météo.

Après la baisse des températures ces 15 derniers jours, Alexandre Davy s’attend de nouveau avec le retour de la chaleur et des pluies à voir des sporulations et repiquages sur les parcelles atteintes par le mildiou. Il prévoit aussi une généralisation des contaminations épidémiques sur le reste du vignoble bordelais et conseille aux vignerons de resserrer leurs cadences de traitement en augmentant les doses et en adaptant le débit des buses pour privilégier la zone fructifère à la zone du haut du feuillage.

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Tous les commentaires (4)
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JFD Le 07 mai 2024 à 13:41:26
Malheuresement, l'accumulation des difficultés financières et une très mauvaise météo, ne vont pas améliorer les situations des viticulteurs bordelais, ce n'est pas avec une écologie punitive que ça ira mieux bien au contraire, Valiant, Mikal, Amaline Flow, Futura, Carial C, Pandero Gold, Zorveg Zelavin + Vantaro à 8-10 jours max entre deux traitements suivant les pluies cumulées, c'est ce que j'utilise en Champagne en période humides contre le midiou et ça marche, on peut associé des phosphites quand il ny a pas de systémie et du Limocide pour sécher les tâches de mildiou présentes à 1L/ha, et pas moins de 180 L et 300 L de bouillie ha, à une vitesse comprise entre 4.5 et 5 km/h maxi. il faut que la bouillie ait le temps de pénétrer à travers le feuillage et les grappes la vitesse d'avancement est un facteur important dans la protection et les réglages aussi. Bonne fin de campagne.
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Loulou Le 04 mai 2024 à 12:39:07
Augustin a omis les problèmes de voisinage lordque l on augmente les traitements et le bilan carbone qui va rentrer dans notre réglementation
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Cire37 Le 03 mai 2024 à 20:53:38
Dès lors que l'on aura à faire à des incompétents,les vignerons n'ont pas fini de se suicider !!!!
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augustin Le 03 mai 2024 à 18:19:49
Honnêtement je pense que 99 % des viticulteurs savent parfaitement ce qu ils ont à faire , c est à dire augmenter la fréquence des traitements . Ceci implique trois pré requis : des conducteurs de tracteurs dispos et pouvant être payés en heures sup, une cuve de fioul pleine pour alimenter la navette des têtes de traitements et enfin le produit ad hoc pour les pulves. Eh bien, vous savez quoi ? c'est 3 conditions cumulatives ne sont plus forcément cumulées sur ce mois de mai 2025 pour beaucoup de petits châteaux parce que ils n en non plus les MOYENS ??? et que les fournisseurs, las de se substituer aux banques veulent être payés immédiatement. Quant à payer des heures supplémentaires alors que l on est déjà en difficulté pour payer la part ouvrière et que l on vient de négocier à grand peine l échéancier de la part patronale , ce n est pas forcément au budget. M Davy à raison techniquement mais suivre son conseil à la lettre n est plus possible pour beaucoup car la trésorerie n est plus la et les autorisations de découvert non plus .
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