Nous avons fait le choix historique d’être un vignoble exclusivement tourné vers l’AOC Champagne, a rappelé Maxime Toubart, président du syndicat général des vignerons (SGV) lors de l’assemblée générale du SGV le 11 avril dernier. Nous sommes opposés à l’implantation de vignes destinées à la production de vins sans IG sur notre aire. Mais aujourd’hui nous n’avons plus les moyens de notre politique ».
Depuis huit ans, 10 ares de VSIG sont plantés chaque année dans l’aire d’appellation. « Ce n’est pas le volume de 80 ares qui compte, a complété Maxime Toubart. C’est la menace que la mixité fait peser sur notre vignoble. Ces VSIG n’ont aucune limite de rendement et n’ont pas à respecter un cahier des charges comme le nôtre. L’an dernier, nous avons tenté de demander un contingent de zéro VSIG au motif que nous ne voulions pas devenir un vignoble mixte. Nous n’avons pas été suivis par le ministère, qui interprète strictement les règles européennes ».
Révision de l'aire
Ce sujet des vins sans IG intervient dans le contexte particulier de la révision de l’aire. Le rapport de la commission d’enquête de l’Inao sur cette révision devrait être remis au SGV courant 2025. « Le conseil d’administration du syndicat devra alors se positionner sur le choix de mener ou non ce chantier à terme, a précisé Maxime Toubart. Sans visibilité sur cette question redondante de la maîtrise de nos plantations, nous nous retrouverons face à une décision compliquée à prendre et forcément insatisfaisante ».
Maxime Toubart a réaffirmé le fait que le SGV a besoin de pouvoir continuer à réguler son potentiel de production au-delà de 2045 et qu’il a besoin d’avoir les moyens d’éviter de devenir un vignoble mixte. Dans ce contexte si incertain, l’adoption ou le refus d’une nouvelle aire sera le sujet majeur de 2025 !