nviron 90% des régions viticoles côtières et de plaine du sud de l’Europe et de la Californie risquent de perdre leur aptitude à produire du vin de qualité à des rendements économiquement soutenables d’ici la fin du siècle si le réchauffement global dépasse 2°C.
« Contrairement au sud de la France, à l’Espagne, l’Italie, et à la Grèce en proie à des sécheresses extrêmes et de vagues de chaleur fréquentes, des régions pourraient ressortir gagnante du changement climatique. Des températures plus élevées pourraient favoriser la production de vin dans le nord de la France, l’Etat de Washington, l’Oregon, ou la Tasmanie. Elles pourraient même conduire au développement de nouveaux vignobles en Belgique, aux Pays-Bas, et jusqu’au Danemark ». Voici l’analyse que partagent ce jour dans la revue Nature l’Inrae, Bordeaux Sciences Agro, le CNRS, l’université de Bordeaux, et celle de Bourgogne après avoir épluché plus de 250 publications produites depuis 20 ans.
Les scientifiques dressent la probable future cartographie mondiale du vignoble en se basant sur les conséquences de l’évolution des températures, des précipitations, de l’humidité, du rayonnement, et de la teneur en CO2.
Ils estiment que les viticulteurs actuels pourront d’adapter dans les zones où le réchauffement ne dépassera pas 2°C en choisissant des cépages et porte-greffes plus résistants à la sécheresse ou en privilégiant des pratiques culturales permettant de mieux préserver l’eau des sols comme un plus grand espacement entre les rangs ou des aménagements anti-érosion.