e 23 février dernier, lors du salon de l’agriculture à Paris, Ugo Abba et Erwann Piederriere, tous deux juristes en droit rural ainsi que Louis Poulain, chef d’exploitation laitière ont lancé Gaston, une plateforme de services juridiques dédiée aux agriculteurs et aux viticulteurs. Trois services y sont proposés. Le premier est l’accès à de l’actualité juridique gratuite (guide du bail rural 2024, règles à respecter lors de la constitution d’un Gaec, fonctionnement des conventions de mise à disposition de la Safer…). Le deuxième est la possibilité de générer automatiquement des contrats et des documents nécessaires à leur activité comme une lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) de mise en demeure pour impayé de fermage ; une promesse de bail rural ou encore la rédaction des statuts juridiques pour une SCEA. Les tarifs vont de 15 € pour générer une LRAR à 100 € pour les documents plus complexes comme la rédaction des statuts juridiques.
La troisième est la mise en relation avec un professionnel spécialisé en droit agricole (avocat, notaires... ) pour régler un contentieux, rédiger des actes plus complexes (montage s’une holding…)
« Nous avons créé cette plateforme pour permettre aux agriculteurs et aux viticulteurs de gagner du temps et de l’argent. L’idée est que les agriculteurs et les viticulteurs puissent reprendre la main sur la gestion juridique de leur entreprise s’ils le souhaitent en étant autonomes », explique Ugo Abba.
Les créateurs de Gaston travaillent actuellement à une version de Gaston entièrement dédiée à la viticulture, sur laquelle les professionnels pourront retrouver les documents juridiques et générer les contrats propres à leur métier. « Cette version ne verra pas le jour avant plusieurs mois. Nous tenons à nous adapter aux spécificités du monde viti-vinicole; et souhaitons développer pour cela des outils qualitatifs, répondant réellement aux besoin des viticulteurs et vignerons. En attendant, sur la version actuelle de GASTON, qui est d’ores et déjà en ligne, nous allons intégrer et implémenter des actes, documents contrats, répondant déjà à certains besoins des viticulteurs. », précise Ugo Abba.