arqué par de fréquents printemps pluvieux, le vignoble de Bordeaux s’en retrouve de plus en plus impacté par les maladies cryptogamiques, notamment le mildiou. Pensé autour de l’unité entre les acteurs de la filière et doté d’un budget de 500 000 € pour 2023 le plan mildiou du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) a présenté un protocole commun pour tout vigneron désireux de participer à la recherche.
Il s’adresse à tout vigneron souhaitant tester un dispositif, une action, en rapport avec la lutte contre le mildiou sur une de ses parcelles lors de la campagne à venir. Les vignerons volontaires auront la possibilité d’être accompagnés par l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), la Chambre d’Agriculture de Gironde, Agrobio Gironde ou Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine.
Le vigneron expérimentateur s’engage à 3 choses : respecter ce protocole commun, comptabiliser au moins une observation en fin de campagne et partager ses données (propriétés anonymisées). Celui-ci ne devra tester qu’un seul facteur, par exemple une formulation de cuivre différente, un changement sur les travaux en vert ou bien l'utilisation de produit de biocontrôle en association avec du cuivre, etc.
Après avoir au préalable marqué de manière bien visible les rangs choisis dans la parcelles expérimentales, il s’agira de marquer une à deux placettes dans ces rangs (soit 10 pieds de vigne) dans dans les rangs menés avec l'itinéraire normal de l’exploitation et modalité test. En fin de campagne, le vigneron devra déterminer le pourcentage moyen de dégâts mildiou pour chaque placette sur feuilles et sur grappes.
L’idée finale reste de croiser et mutualiser ces résultats terrain à ceux obtenus en laboratoire et en micro-parcelles par les organismes de recherche.
« L’union fait la force » voilà le mot d’ordre lancé par la filière vin girondine pour ce début de campagne approchant. Si vous désirez devenir viticulteur expérimentateur il vous suffit de vous rapprocher du CIVB.