e mettant pas de gants, ou alors de boxe, Régis Falxa, le président de la Fédération des Vignerons Indépendants de Gironde, a laissé s'exprimer sa colère lors de son assemblée générale ce vendredi 9 février, à la Maison des Vignerons Indépendants à Artigues-près-Bordeaux. Pour 2023, il retient « une récolte historiquement basse en Gironde et toujours pas d'optimisme possible avec des cours amorphes, un négoce absent et une interprofession hors sol jusqu'à cette fin d'année, et le plan de communication qui reprend tous nos codes ».
Pour rebondir, « la clé, c'est évidemment nous qui l'avons, mais soyez rassurés, nos partenaires bancaires ont le double » avance Régis Falxa, rappelant la possibilité de rallonger les Prêts Garantis par l'État en les transformant en prêts bonifiés. Le vigneron de Sallebœuf appelle les vignerons à se « mettre autour de la table avec les banques. Elles ne peuvent plus se défausser ». Au contraire, « insistons auprès d'eux pour transformer ces PGE, ils le peuvent, ils le doivent ! »


Pour faire passer les messages aux banquiers, « parlons leur de rééquilibrage structurel, diversification de la gamme, conquête des marchés, diversification de l'activité, etc?Nous ne ramenons pas des AOC, des IGP ou encore des vins de France à la banque mais bien des euros » gronde Régis Falxa, qui sait que « nous devons retrouver de la performance et cela passe par la marge. Et la marge se créée par l'image? » Image pouvant passer par l'expérience œnotouristique : « rappelons aussi que l'aéroport de Bordeaux c'est 7 millions de voyageurs par an ! Que Bordeaux c'est aussi 40 paquebots par an ! Pas sûr que tout ce joli monde visite les caves de nos amis coopérateurs ou qu'ils aillent taper à la porte d'un négociant. » C'est ce qui s'appelle ne pas mettre de gants?