e gouvernement a précisé sa vision du plan Ecophyto à la suite d’une réunion en présence des ministères de l’Agriculture, de la Transition Ecologique et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il a d’abord affirmé que la « mise en pause » décidée par Gabriel Attal le 2 février dernier pour calmer la colère des agriculteurs ne remet pas en cause l’objectif d’une réduction de 50% de l’utilisation des produits phytosanitaires mais doit laisser au gouvernement le temps de trouver un indicateur plus pertinent pour la mesurer.
L’indicateur retenu pour remplacer le « Nodu » utilisé en France depuis 15 ans pour déterminer le nombre moyen de traitements à l'hectare sera dévoilé avant l’ouverture du Salon de l’Agriculture le 24 février. Le Nodu fera toujours partie du « tableau de bord » mais ne servira plus de référence pour calculer la baisse de l’utilisation des phytos. L’arbitrage pourrait jouer en faveur du « HRI-1 » (Harmonized Risk Indicator), créé par la Commission européenne et censé mieux refléter la dangerosité des substances actives utilisées.


Promettant de ne pas surtransposer la règlementation européenne en matière d’interdiction de substances actives, le gouvernement rappelle qu’il n’y aura « pas d'interdiction sans solution », et maintient les 250 millions d’euros alloués la recherche d’alternatives aux pesticides. Le gouvernement confirme le rôle de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) dans la délivrance des autorisations de mises sur le marché (AMM) mais, toujours pour éviter la surtransposition, assure que ses décisions seront « mieux calées d'un point de vue calendaire avec l’agence européenne (EFSA) ».