ccolade Wines passe sous le contrôle d'Australian Wine Holdco Limited (AWL), qui se compose des partenaires financiers actuels (Bain Capital Special Situations, Intermediate Capital Group, Capital Four, Sona Asset Management et Samuel Terry Asset Management), chacun apportant des fonds supplémentaires à l’entreprise en difficulté pour « améliorer la souplesse opérationnelle et investir dans le développement de l’activité au bénéfice de l’ensemble des parties prenantes », explique le groupe dans un communiqué. Insistant sur le fait que le plan n’entraînera pas de changements immédiats dans les opérations du groupe, celui-ci précise toutefois que de nouveaux accords d’approvisionnement seront négociés avec certains fournisseurs clés.
En effet, des approvisionnements excédentaires liés à l’existence de certains contrats historiques font partie des facteurs économiques qui pèsent actuellement sur Accolade Wines. Cela, dans le contexte des droits punitifs imposés par la Chine sur les vins australiens depuis 2021 – qui ont eu pour effet de fermer le marché chinois quasi totalement aux exportateurs australiens – et d’une baisse mondiale de la consommation de vins, notamment rouges. S’y ajoutent les hausses de coûts et des niveaux élevés d’endettement au sein du groupe. « A l’instar de l’ensemble des producteurs de vins australiens, nous avons été durement touchés par certains vents contraires macro-économiques difficiles ces dernières années », reconnaît le PDG d’Accolade Wines, Robert Foyle. « Malgré notre portefeuille de marques fortes et notre positionnement leader sur certains marchés clés, de même que des mesures opérationnelles prises pour renforcer notre activité, notre capacité de surmonter ces défis et de nous développer a été entravée par un bilan comptable intenable ».
De son côté, AWL a reconnu le rôle moteur joué par Accolade Wines, non seulement au sein du secteur vitivinicole de l’Australie méridionale, mais pour l’ensemble de l’économie régionale. « Nous espérons que cette restructuration permettra de construire un avenir plus pérenne pour l’entreprise », a affirmé un porte-parole. La transaction devra être soumise aux autorisations réglementaires habituelles, l’objectif étant de mettre le plan de recapitalisation en œuvre vers le milieu de l’année.