Les producteurs-négociants alsaciens sont très actifs dans l’ombre » [pour proposer et faire avancer les dossiers de la viticulture alsacienne] jugeait ce lundi 22 avril Jacques Cattin Fils, vice-président, lors d’une présentation inédite de vœux à la presse du Groupement des producteurs-négociants du vignoble alsacien. « Le GPNVA défend le rendement par cépage depuis 1999. Il a fallu attendre 2019 pour qu’il soit mis en place » enchaîne Thomas Boeckel, président du groupement.
Aujourd’hui, il souhaite pousser la thématique de la hiérarchisation. « Prévoir une strate « villages » pour étoffer les grands crus, les lieux-dits, les communales et l’attendu premier cru serait tout indiqué. Cela apporterait de la lisibilité à l’offre régionale. Je suis convaincu que chaque viticulteur serait partant pour vendre son vin sous l’appellation villages. Il faut mettre un tel modèle en place au plus vite pour redonner une perspective au vignoble, stopper l’hémorragie des arrêts d’exploitation » appuie Thomas Boeckel qui a soumis cette proposition au dernier conseil d’administration en date de l’Association des viticulteurs d’Alsace.
Au passage, le GPNVA juge qu’il serait pertinent de tirer le bilan, selon lui mitigé, des 13 appellations « communales » créées en 2011. « Elles sont assez peu revendiquées. Dans ma commune par exemple, cette dénomination est réservée au seul gewurztraminer. Moi, je ne sais pas faire une gamme uniquement composé de ce simple cépage » relate Georges Lorentz, vice-président du GPNVA et PDG de la maison Gustave Lorentz à Bergheim.