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"L’heure est grave pour le marché du vin. Si vous ne changez pas, vous mourrez."
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Olivier Dauvers
"L’heure est grave pour le marché du vin. Si vous ne changez pas, vous mourrez."

Spécialiste de la grande distribution, Olivier Dauvers a profité du Lallemand Tour pour aider les vignerons à regagner de la visibilité en rayon : arrêter les étiquettes à la française, supprimer le millésime sur les vins à moins de 5€...
Par Marion Bazireau Le 19 janvier 2024
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Le journaliste Olivier Dauvers lors de la première matinée du Lallemand Tour, à Nîmes, ce 16 janvier. - crédit photo : Marion Bazireau
«

Les jeunes consomment bien moins de vin que les séniors. Or, la sociologie nous enseigne que nous gardons avec nous nos habitudes de consommation au fur et à mesure de l’âge. Vous serez donc moitié moins dans cette salle dans 20 ans ». Olivier Dauvers ne ménage pas les participants du Lallemand Tour. « Je ne suis pas anti-alcool ou anti-vin, je suis réaliste, l’heure est grave pour le marché du vin. Si vous ne changez pas, vous mourrez » insiste le journaliste spécialiste de la grande distribution.

Les distributeurs adaptant leur offre à la demande des clients, les vignerons perdent de la visibilité. Le linéaire vin a perdu 1,3 mètre en 2023, l’équivalent de 16 références. Pour lever les freins à l’achat, Olivier Dauvers conseille de diviser par deux l’offre en rayon. Aux réactions dans l’assemblée, le spécialiste reconnaît que « ce sera difficile pour les victimes de l’arbitrage, mais c’est la bonne solution d’un point de vue macroéconomique ».

« Arrêtez avec vos étiquettes à la française, continue-t-il. Est-ce que vous pensez vraiment que le château, le blason, et le portail en fer forgé font rêver ? Très peu. Les consommateurs d’aujourd’hui préfèrent la bière Kekette ou la bière Levrette. Sortez de votre zone de confort pour vous adapter à votre cible ! » lance Olivier Dauvers, volontairement provocateur.

Les appellations tuent, les marques peuvent sauver

Prenant l’exemple de la gamme de l'union coopérative Tutiac (Bordeaux), le journaliste n’hésite ensuite pas à affirmer que les appellations « tuent », mais que les marques peuvent sauver. « Même Bordeaux ! Il faut jouer sur la marque pour créer des habitudes de consommation ». Il enchaîne en préconisant aux vignerons de supprimer la mention du millésime sur les bouteilles vendues moins de 5 €. « Cela vous permettra plus de souplesse dans la logistique et la capacité à lisser les prix. Et pour le consommateur ça ne changera rien. Au quotidien, il se moque de savoir que sa bouteille à 3,25 € est du 2017 ou du 2018. Il souhaite juste que le vin soit loyal et marchand ».

Olivier Dauvers termine en recommandant aux enseignes de ne plus proposer des « murs de vin ». « Il faut rendre les produits plus abordables en proposant des clés d’entrée par prix, nombres de médailles ou de points, comme on le voit déjà beaucoup aux Etats-Unis ».

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Tous les commentaires (3)
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LAVIGNE Le 23 janvier 2024 à 19:56:40
Une autre pseudo spécialiste du marketing qui dit n'importe quoi pour vendre ses conférences à gris prix. Enlevons les marques et les années sur les bagnoles : Porsche ou Kia c'est du pareil au même ! Les médailles cela par contre ne veut rien dire puisque n'importe quel pinard peut en recevoir par défaut. Son argument choc : faites comme aux USA. Sait-il seulement que les amerloques boivent majoritairement (et très majoritairement) du vin américain. Aussi bien vous dire d'augmenter le niveau de sucre dans les vins français?.
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blabla Le 19 janvier 2024 à 09:02:47
Le non millésimé, ce pourrait être une bonne idée effectivement, mais en réalité, c'est déjà laaargement utilisé...
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Olivier Le 18 janvier 2024 à 20:26:35
Bien d'accord sur la suppression du millésime. Pour des entrées de gamme le millésime c'est beaucoup de contraintes. Le consommateur est prêt, c'est sûr. Celui qui ne l'ai pas c'est l'intermédiaire entre le producteur et le consommateur malheureusement?.
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