llegro… ma non troppo ! Des étiquettes modernes, épurées et décalées, mais pas pour toutes les cibles et occasions de consommation. C’est l’un des enseignements du sondage réalisé en ligne par OpinionWay pour les Vignerons Indépendants les 8 et 9 novembre 2023 sur un échantillon de 1 007 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Entre 18 et 35 ans, 63 % des sondés indiquent apprécier les étiquettes s’affranchissant des codes du vin par leurs dessins et leurs jeux de mots. Mais cette attractivité pour les cuvées fantaisistes se limite à des consommations festives et à des vins des copains.
« À contre-courant des idées reçues qui nous laissent supposer que l’étiquette doit impérativement s’affranchir de la tradition pour attirer les néo-consommateurs et les jeunes, l’enquête démontre que si cette nouvelle génération accepte de nouveaux codes (1 jeune sur 2), elle les circonscrit à une consommation entre amis (42 %) et sur des vins à moins de 10 euros (31 %) » indiquent les Vignerons Indépendants. Ajoutant que « passé 35 ans, seulement 9 % envisagent d'acheter un vin à plus de 20 euros avec une étiquette originale » et que « les plus de 65 ans préfèrent la tradition à plus de 80 % » sur les étiquettes. Globalement, 85 % des sondés indiquent que « les étiquettes sobres sont plus incitatives à l’achat, loin devant les étiquettes extravagantes (12 %) ».


Sensibles aux étiquettes iconoclastes, que l’on peut fréquemment trouver dans l’offre des bières artisanales, les consommateurs jeunes et occasionnels adaptent leurs achats aux besoins statutaires d’un repas familial ou de moments plus formels qu’un apéro entre amis. Il faut dire que tous les âges accordent de l’importance aux étiquettes (64 %) et en font un déclencheur d’acte d’achat (69 %). Sachant que « la référence au domaine (75%) et à l'auteur du vin, le vigneron (47%), reste primordiale » notent les Vignerons Indépendants, qui soulèvent une « révélation surprenante : les consommateurs réguliers sont plus attentifs à l'apparence de la bouteille (77 %) que les consommateurs occasionnels (72 %) et non consommateurs (52 %), soulignant l'importance de l'esthétique même pour les connaisseurs ».