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Combien Cryptoblabes gnidiella coûte aux viticulteurs
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Sur le littoral et dans les terres
Combien Cryptoblabes gnidiella coûte aux viticulteurs

Une enquête auprès de l'ensemble des vignobles du pourtour méditerranéen permet de cartographier le territoire sur lequel le ravageur est implanté et d’évaluer les pertes de récolte qu’il occasionne.
Par Marion Bazireau Le 13 décembre 2023
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Combien Cryptoblabes gnidiella coûte aux viticulteurs
En 2023, le ravageur s’est installé sur les baies dès la mi-juin, avant véraison. - crédit photo : Cyril Cassarini
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08 viticulteurs couvrant 13 510 hectares du pourtour méditerranéen ont répondu à l’enquête de l’IFV et de ses partenaires techniques. 63% ont déclaré avoir déjà observé des dégâts de Cryptoblabes gnidiella sur leurs parcelles dans les cinq dernières années. « Le ravageur ne se cantonne plus au littoral méditerranéen, confirme Nicolas Constant, référent viticulture biologique de l’IFV. Cette année des symptômes sont signalés dans les terres jusqu’en Ardèche, à 110 km à vol d’oiseau de la mer. Le papillon a également été capturé dans la Drôme, sans faire de dégâts ». Les zones viticoles affectées se caractérisent surtout par une vigueur notable de la vigne et la présence sur cépages noirs.

19% de perte de récolte

Les réponses à l’enquête permettent d’estimer une perte de 6% de récolte sur ces cinq années pour 112 viticulteurs. « Les parcelles les plus attaquées ont perdu 19% de récolte en moyenne. Cela représente 881 ha, sans prendre en compte les pertes liées à la dégradation de la qualité des raisins ou au déclenchement des vendanges avant la maturité souhaitée » précise Nicolas Constant.

76% des viticulteurs confrontés à Cryptoblabes font le choix de traiter. 56 le font dans le cadre d’une lutte conjointe avec l’eudémis et 41 utilisent des traitements spécifiques. Les viticulteurs utilisant un insecticide de synthèse dans leur stratégie de lutte contre ce ravageur sont 76% à être satisfaits de l’efficacité de leurs traitements contre seulement 43% de ceux qui utilisent uniquement des produits autorisés en agriculture biologique. Pour Nicolas Constant, « ces chiffres sont d’autant plus regrettables que les viticulteurs déploient en moyenne 1,9 traitement en conventionnel contre 2,5 en bio ».

En AB, 63% des viticulteurs optent pour du spinosad seul, 28% le combine avec du Bacillus thuringiensis, et 6% utilisent du Bacillus thuringiensis seul. 5% des viticulteurs déclarent poser des trichogrammes en complément d’autres traitements insecticides.

149€/ha en bio, 110€ en conventionnel

Le coût moyen de la protection 100% bio s’élève à 149 € contre 110 € dans les stratégies incluant au moins une application de substance active non AB. Ces moyennes dissimulent de fortes variations. En bio, les viticulteurs dépensent entre 50 € pour 1 traitement et 430 € pour 6 traitements et une pose de trichogrammes. En conventionnel, le coût de la protection varie de 36 à 330 €.

L’enquête révèle également les lacunes des viticulteurs dans la reconnaissance de Cryptoblabes. 44% de ceux ayant déclaré des dégâts expliquent ne pas savoir identifier le papillon. Et deux tiers de ceux qui n’ont jamais vu le ravageur pensent ne savoir identifier ni les adultes ni les larves. « Nous allons demander un financement en 2024 pour créer des documents permettant l’identification des différents stades de développement de Cryptoblabes avec l’idée de largement les diffuser en amont de son front de progression » indique Nicolas Constant.

Les partenaires souhaitent aussi développer un modèle statistique pour anticiper la propagation de ce ravageur dans les différents vignobles français, mieux décrire la biologie de l’insecte pour optimiser la gestion de la protection sanitaire et limiter le recours aux traitements insecticides, et améliorer l’efficacité de la protection avec les produits autorisés en AB.

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