menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Gens du vin / "Il faut d’abord faire admettre aux entreprises viticoles que les gens formés, il faut bien les payer"
"Il faut d’abord faire admettre aux entreprises viticoles que les gens formés, il faut bien les payer"
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Pour recruter
"Il faut d’abord faire admettre aux entreprises viticoles que les gens formés, il faut bien les payer"

Comment structurer les formations et l'attractivité des métiers de la vigne et du vin ? Le point avec Serge Melchior, directeur du développement durable des Grands Chais de France, qui trace les contours du campus régional de la vigne et du vin. Outil qu'il préside et qui vient d'être lancé par la région Nouvelle-Aquitaine pour devenir un acteur de l’orientation professionnelle choisie.
Par Colette Goinère Le 27 novembre 2023
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Pour Serge Melchior, « nous devons absolument aider ceux qui sont éloignés des centres de formation, en sortant des sentiers battus ». - crédit photo : GCF
Q

uels vont être vos premiers chantiers ?  

Serge Melchior : Nous allons d’abord mettre en place une organisation avec la nomination d’un directeur d’ici début 2024. Nous recherchons un profil qui connaisse bien le monde viticole ainsi que celui de la formation et qui soit très "ouvert".

Nous allons déposer un dossier d’appel à manifestation d’intérêt dans le cadre des compétences des métiers d’avenir. En clair cela va nous permettre de légitimer le fait que l’on travaille sur l’avenir de la formation de la filière viticole et ainsi d’obtenir des financements, notamment en appréhendant les outils de réalité virtuelle au service de la vigne et du vin. 

De même, nous travaillons sur un dossier de labellisation autour des "métiers et qualifications d’excellence". Cela signifie que nous cherchons à fédérer des organismes de formation pour des formations adaptées aux besoins de la filière en allant vers plus de qualification.

 

Quels sont les moyens financiers dont va bénéficier le campus ?

Le campus est une association loi 1901 dans laquelle se retrouvent plusieurs mondes :  économique (caves coopératives, interprofessions, institutions : DRAAF, rectorat, MSA, OCAPIAT…). Mais aussi le monde de la recherche et les organismes de formation. Soit une quarantaine d’acteurs. Tous ces acteurs vont verser des frais d’adhésions annuels qui vont constituer, avec l’intervention financière de la région, 30 % du budget qui est de 10 millions d’euros. Les 70 % restant viendront des appels à manifestation d’intérêt.

 

Dans les missions du campus, figurent des solutions pédagogiques innovantes...

Nous devons absolument aider ceux qui sont éloignés des centres de formation, en sortant des sentiers battus. Dans les territoires, trop de jeunes au chômage ne savent pas où aller. J’ai en tête une expérience très intéressante. En 2011, la mission locale de Cadillac en Gironde avait mis en place un minibus aménagé en bureau, qui allait de village en village à la rencontre des jeunes qui cherchaient du boulot. Nous avons formé trente jeunes pendant six mois et les avons embauchés aux Grands Chais de France. J’aimerais renouveler ce genre d’expérience en travaillant avec les missions locales et les pôles emplois et ainsi capter des jeunes dans les territoires éloignés des grandes villes. La viticulture est un métier attrayant, même si aujourd’hui la situation économique n’est pas favorable.

 

Une autre des missions du campus est de valoriser l’offre de formation. De quelle manière ?

Il faut d’abord faire admettre aux entreprises du secteur viticole que les gens formés, et donc autonomes dans leur travail, il faut bien les payer. C’est du gagnant/gagnant.  

De même j’observe qu’il y a une foultitude de formations redondantes. Il parait nécessaire de dresser un inventaire de ces formations, mais aussi de voir ce qui existe peu ou pas. Ainsi dans l’utilisation des automatismes et de la robotique en viticulture, on manque de formations. Il faut que la viticulture s’empare davantage de ces nouveaux outils. 

 

Lancement le 15 novembre dernier du campus avec (de gauche à droite) : Virginie Alavoine, directrice régionale de l'alimentation, l'agriculture et de la forêt de Nouvelle-Aquitaine, Serge Mechior, président du Campus régional de la vigne et du vin, et Jean-Louis Nembrini, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de l’orientation, de l’éducation et de la jeunesse. Crédit photo : Alexandre Dupeyron – Région Nouvelle-Aquitaine.



 

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (7)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Bob Le 21 décembre 2023 à 04:12:56
Oui mais combien faut-il payer un bon ouvrier viticole autonome ?
Signaler ce contenu comme inapproprié
Toto Le 04 décembre 2023 à 13:55:22
Une formation de plus... c est moins de chances pour les diplomes. A part quelques tractoristes les salaires sont indécents, recrutements minables et avantages inconnus...
Signaler ce contenu comme inapproprié
Gus Le 29 novembre 2023 à 22:44:42
Le moment est mal choisi pour parler augmentation de salaires ...
Signaler ce contenu comme inapproprié
Bruno Coulon Le 28 novembre 2023 à 19:02:05
Quel crédit accorder à ces acteurs du négoce qui accordent peu d?intérêt à la juste rémunération des producteurs de vracs ? Il sera difficile de trouver une légitimité sociétale à ces démarches globale de formation dans un contexte de réalité où ces entreprises de courtage et de négoce - et tous leurs représentants - ne semblent rechercher qu?une virginité de façade par de telles démarche. Il y a une forte dissonance.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Fazer26 Le 27 novembre 2023 à 23:58:04
Vignerons, la France n'est plus capable aujourd'hui d'absorber tout le vin produit sur son territoire. Il est temps pour vous d'accepter d'avancer ou de disparaître. Le négoce vous tend la main parce que si vous mourrez, il meurt aussi.Renseignez vous et prenez exemple sur concha y toro du Chili. Vous comprendrez mieux..
Signaler ce contenu comme inapproprié
Jean Le 27 novembre 2023 à 23:03:57
Christophe en quoi est ce drôle de vouloir payer les employés qualifiés a leur juste valeur? Ce qui est pathétique c'est que beaucoup de vignerons ne le font pas qu'ils gagnent bien ou pas...
Signaler ce contenu comme inapproprié
Christophe Le 27 novembre 2023 à 15:44:58
Très drôle ce Monsieur des Grands Chais de France. Effectivement il faut bien payer les gens bien formés mais faut il déjà bien payer le vigneron pour celà.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDI Sarthou & Associé Wine
Drôme - CDI VERTIS Conseils
Gironde - CDD WINEANDCO
Pyrénées-Orientales - CDI CVR BOURDOUIL-NSCR
Vaucluse - CDD SCEA Domaine du Grand Pigeolet
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Gens du vin
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé