u lendemain de la réunion du nouveau conseil de planification écologique, Marc Fesneau a dévoilé le budget alloué à l’agriculture et à la forêt en 2024. « Son augmentation est historique avec 7,6 milliards d’euros d’autorisations d’engagement (+1,6 milliard par rapport à 2023) et 7,1 milliards d’euros de crédits de paiement (+1,1 milliard) » lance le ministre.
Le gouvernement accorde 1,3 milliard d’euros d’autorisations d’engagement et 0,8 milliard d’euros de crédits de paiement supplémentaires à la transition écologique agricole. L’objectif est d’arriver à -50% d’émission de gaz à effet de serre en 2030. Pour stocker davantage de carbone, Marc Fesneau va présenter vendredi un plan de replantation de haies financés à hauteur de 110 millions d’euros par an. Le gouvernement vise 50 000 km linéaires de haies supplémentaires en France en 2030.
250 millions d’euros sont alloués à la réduction d’utilisation des produits phytosanitaires. « Et nous irons chercher l’équivalent sur le plan « France 2030 » pour financer la recherche de solutions et de matériel » précise le ministre de l’Agriculture. Conscient de la crise commerciale traversée par la bio, Marc Fesneau annonce renflouer de 5 millions d’euros le budget de communication de l’AB. Il dote en plus le Fond Avenir bio de 5 millions d’euros.
Marc Fesneau confirme la reconduction des crédits d’impôt bio et HVE. « Après une première année de mise en œuvre très satisfaisante », le gouvernement promet d’accompagner la montée en puissance de l’assurance récolte par 20 millions d’euros supplémentaires en 2024. La montant total du dispositif passera ainsi à 580 millions d’euros.
Pour que les 70 millions d’euros récupérés par la fin de détaxation du gazole non routier (GNR) reviennent aux agriculteurs, le ministre indique travailler sur l’augmentation du plafond de déduction pour épargne de précaution, l’augmentation du seuil d’exonération des plus-values agricoles, et l’augmentation du régime des seuils du régime micro-BA. Il confirme enfin la hausse de 20% (37 millions d’euros) du montant de la Redevance pour pollution diffuse (RPD) figurant sur les factures de produits phytos.