n France, la levée du liège s’achève avec l’arrivée de l’automne. « Malgré les conditions d’exploitation particulièrement difficiles, 300 tonnes ont été récoltées en Corse, dans les Landes de Gascogne, les Pyrénées Orientales et le Var » calcule l’Institut Méditerranéen du Liège.
Dans les Pyrénées-Orientales, la longue période de sècheresse et le manque d’eau ont affaibli les chênes-lièges. Les producteurs catalans n’ont pas réussi à décoller le liège des arbres et ont dû reporter leur récolte estimée à 200 tonnes. Heureusement, la production a été meilleure dans le Var (+50%) et surtout en Corse (+200%).
Au total, la France a récolté 10 % de liège en plus qu’en 2022. Selon l’Institut Méditerranéen du Liège, elle peut encore faire mieux avec ses 100 000 hectares représentant 4,4 % de la superficie mondiale de suberaies, mais seulement 2 % de la production mondiale de liège. « La Corse et le Var possèdent notamment le plus fort potentiel d’augmentation de production avec respectivement 46 000 et 39 000 hectares de surface subéricole ».
82 % du chêne-liège se situe en forêts privées. Les représentants de la filière aimeraient que ces forêts soient remises en gestion pour répondre aux besoins des industries. En France, le bouchon représente 80 % des débouchés du liège (et 100% des récoltes de lièges femelle). Les 20 % restants sont broyés et en partie destinés à l’isolation de bâtiments.