epuis la fin de l’appel à pré-candidature pour l’arrachage sanitaire en Gironde, ce 17 juillet, le dossier de la réduction des surfaces viticoles bordelaises est étudié par la Commission Européenne. « La Commission est en contact avec les autorités françaises à ce sujet. Nous ne pouvons pas faire d'autres commentaires sur le contenu de ces contacts, ni prédire leur résultat ou le calendrier » répond laconiquement Bruxelles aux sollicitations de Vitisphere. Rien n’avance donc en attendant la validation administrative du dispositif d’arrachage sanitaire à 6 000 €/ha calibré pour 9 500 ha, avec un cofinancement de l’Etat (57 millions €) et le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB, 19 millions €).
Il émerge cependant une interrogation : les résultats de l'appel à manifestation recensent 1 000 dossiers pour 9 300 ha candidats à l’arrachage, dont un tiers pour l'arrêt de toute activité agricole et deux-tiers pour la diversification. Soit l’inverse des financements fléchés pour le dispositif : les 2/3 de l’enveloppe assurés par l’Etat devant financer la renaturation (jachère ou boisement après l’arrêt définitif d’activité agricole) et le tiers du CIVB doit être dédié à la diversification (la conversion à d’autres cultures : animales, végétales…).


Alors que se pose la question du bon financement de cette mesure d’arrachage par l’enveloppe allouée, « il est prématuré de tirer des conclusions sur la répartition des dossiers et des surfaces en fonction de la nature du devenir des parcelles arrachées (renaturation ou diversification) » répond la préfecture de Gironde, indiquant que « certains dossiers sont imprécis, voire avec des incohérences. C'est justement l'intérêt de cet appel à manifestation d'intérêt que de permettre d'ajuster le questionnaire et également d'appeler l'attention des viticulteurs sur les deux dispositifs. » Même réponse du CIVB, pour qui la question ne peut pas se poser après la phase de pré-candidature.
Une seule certitude : « le dispositif sera lancé dès que le programme aura été validé par la Commission Européenne » indique la préfecture.