Un complexe de maladies
En France, le viticulteur ne doit pas faire face occasionnellement, à un bio-agresseur donné de la vigne, mais à un complexe de ravageurs et de maladies présents de manière régulière. L’objectif de la protection phytosanitaire est, rappelons-le, d’obtenir une vendange satisfaisante en quantité et en qualité, et d’assurer ainsi au viticulteur, un revenu suffisant et régulier.
L’oïdium est la maladie dominante de la vigne dans certaines régions, comme le sud-est de la France. Il peut aussi être moins prioritaire dans d’autres vignobles comme la Champagne ou le sud-ouest. Mais que l’oïdium soit la maladie dominante ou secondaire, dans tous les cas, la protection de la vigne doit aussi associer la lutte contre le mildiou et éventuellement le black-rot.
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Une lutte conjointe contre toutes les maladies
Ces différentes maladies ont chacune leur cycle, leurs conditions optimales de développement et en général, leurs solutions. La difficulté pour le viticulteur, est de lutter conjointement contre toutes ces maladies : il doit assurer un contrôle efficace de chacune d’entre elles, sans que dans la pratique, ces interventions ne deviennent trop compliquées.
Un appui technique précieux
Le viticulteur a besoin de repérer les périodes de risques et en particulier la date de déclenchement des traitements. Il devra aussi choisir les solutions et les produits qui seront les mieux adaptés. Il pourra pour cela, dans le cadre d’une lutte raisonnée, s’appuyer sur des outils et des sources d’informations qui sont mis à sa disposition comme les cahiers techniques, modèles de prévision, BSV et autres bulletins d’information. Il peut aussi bénéficier des conseils de ses techniciens de la prescription ou de la distribution.
Des périodes d’intervention qui se chevauchent
Les périodes d’intervention contre les différentes maladies se chevauchent. Contre le mildiou, elles peuvent démarrer dès la présence de végétation au printemps et vont s’échelonner de l’arrivée des foyers primaires jusqu’à la véraison. Contre l’oïdium, elles s’étendent du stade 2-3 feuilles à boutons floraux séparés, jusqu’à la fin fermeture des grappes, voire la véraison. Les traitements contre le black-rot seront, quant-à-eux, positionnés dès les premières projections, souvent en même temps que les premières contaminations mildiou, et vont se poursuivre jusqu’à la fin véraison.
Choisir judicieusement les produits
Le viticulteur va souvent être amené à protéger la vigne conjointement contre le mildiou et l’oïdium, voire le black-rot, en associant plusieurs solutions chimiques. Certains produits sont efficaces contre deux maladies à la fois, soit le mildiou et le black-rot, soit l’oïdium et le black-rot. Lors du même traitement, le viticulteur devra s’assurer de la compatibilité physique des différents produits utilisés dans une même bouillie de pulvérisation, et de leur cohérence en termes de persistance d’action. Devoir renouveler les interventions à des cadences différentes, augmenterait le coût des programmes.
Bien vérifier les persistances d’action
La persistance des solutions anti-oïdium varie aujourd’hui entre 7 et 14 jours, voire 21 jours, pour certains produits. Celle des anti-mildious et anti-black-rot ne dépasse pas 14 jours, avec même des recommandations de resserrement à 10 ou 12 jours, en cas de forte pression.
Dans la pratique, le viticulteur calera la cadence des traitements sur la maladie prioritaire du moment et la persistance de la solution retenue. En cas de lutte conjointe mildiou-oïdium, par exemple, s’il doit faire face à des pluies contaminatrices rapprochées, il devra resserrer la cadence de renouvellement de son anti-mildiou à 10-12 jours, l’anti-oïdium associé verra automatiquement sa cadence réduite.
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