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Vins en vrac : l'union InVivo appelle les caves coopératives à la rejoindre en janvier 2016
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Avec l'ambition de devenir un négoce coopératif leader au niveau international...
Vins en vrac : l'union InVivo appelle les caves coopératives à la rejoindre en janvier 2016

Par Alexandre Abellan Le 13 juillet 2015
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Vins en vrac : l'union InVivo appelle les caves coopératives à la rejoindre en janvier 2016
«

 En général, les vins en vrac sont vendus à des négoces privés. Est-ce que l'on ne pourrait pas créer un négoce coopératif, qui serait une alternative, pour créer de la valeur ? » demandait Thierry Blandinières (le directeur général du groupe coopératif InVivo) lors de la dernière réunion d'information de la Fédération des Coopératives Vinicoles d'Aquitaine (FCVA). Une question qui a suscité d'autant plus l'intérêt dans l'auditoire qu'elle avait tout de l'appel aux candidatures. En janvier 2016, les caves coopératives pourront en effet adhérer à InVivo. Du moins si son assemblée générale de décembre valide la création d'un pôle dédié à la vigne*. Pour susciter les vocations, InVivo va organiser un tour de France des coopératives à la rentrée prochaine. Si la démarche vise en théorie l'ensemble du vignoble hexagonal, l'Aquitaine, le Languedoc-Roussillon et le Midi seront essentiellement visés. Les bassins viticoles « où l'on a repéré des enjeux de valorisation du vrac. Et il ne s'agit pas d'une solution de repli de vins sans débouchés : il y aura des cahiers des charges précis. Notre but est de tirer vers le haut, pas de concurrencer par la baisse des prix » résume Thierry Blandinières.

A terme, l'ambition d'InVivo est de structurer la filière du vin en vrac, en mettant à profit son expertise du marketing et de la commercialisation à l'international (notamment dans le trading céréalier). A en croire la direction d'InVivo, cette ambition se veut respectueuse des dispositifs coopératifs existants (on peut penser aux Caves Vinicoles du Gers, à Producta Vignobles...). Sont ainsi évoquées des perspectives d'alliance coopérative à tisser, sans oublier de racheter des négoces privés. C'est ainsi qu'a été formée l'actuelle tête de pont de la stratégie d'InVivo Wines : par l'acquisition de la société languedocienne de collecte de vrac Vignobles du Soleil (dirigée par Marc Escassut) et surtout le rachat, après un an de négociations, de 78 % des parts du négoce bordelais Cordier-Mestrézat par InVivo (les 22 % restant appartenant à l'ensemble languedocien Vivadeis : UCCOAR-Val d'Orbieu**). Depuis le premier juillet, le négoce Cordier-Mestrézat a été découpé en deux activités, Mestrézat pour l'activité grands crus (dirigée par David Bolzan) et Cordier pour les vins de marques (dirigé par Bertrand Girard, le directeur de Vinadeis). Les vins Cordier ont désormais pour mission de devenir la nouvelle marque forte des Bordeaux premium (prix de vente visé de 10 euros le col), en concurrence frontale avec Mouton Cadet (Baron Philippe de Rothschild) sur la grande distribution (10 euros par col).

Les présidents et directeurs de coopératives aquitaines n'étaient pas les moins impatients de découvrir la stratégie de pénétration d'InVivo dans le vin. Dans l'auditoire se trouvait notamment le négociant Alan Sichel (président de l'Union des Maisons de Bordeaux), qui a salué « la volonté d'InVivo de tirer vers le haut les vins de Bordeaux, ce qui est positif pour tous ». Président de la coopérative de Tutiac (la première cave AOC de France), Stéphane Héraud partageait ce constat, soulignant qu'« il n'y avait pas à craindre un nouveau concurrent, mais à attendre un complément pour substituer sur le marché l'entrée de gamme par du premium ». Si l'accueil était intéressé, la prudence reste cependant de mise, tous attendant d'avantage de précisions.

A commencer par le nombre d'administrateurs vin entrant au conseil d'InVivo (deux sièges sont actuellement évoqués), les parts sociales à engager dans le partenariat, la définition de la qualité et de la quantité de vrac sous contrat (il n'est d'ores et déjà pas question d'apport intégral), le niveau de prix assurés (les cours sont annoncés au niveau du marché, mais avec des possibilités d'engagements pluriannuels)... Si ces points de détail restent flou, le calendrier du projet est déjà fixé. Et se trouve être particulièrement précis dans son ambition : à 5 ans est visé un chiffre d'affaires de 500 millions euros. « On commence à avoir une taille critique au niveau national. Il y a encore du chemin par rapport à Castel et les Grands Chais de France » reconnaît Thierry Blandinières, qui n'en est pas moins fier à l'idée de se comparer aux leaders du secteur.

A noter que si le modèle InVivo change forcément les relations vracqueurs-clients, il peut également bouleverser celles des viticulteurs avec leurs fournisseurs, grâce aux possibilités de centralisation des achats. Seulement évoquée, la possibilité de mutualisation nationale des achats d'emballages et d'intrants reste à préciser.

 

 

* : Juridiquement, InVivo possède aujourd'hui trois pôles d'activité, l'agriculture, la nutrition et la santé animale, la distribution au grand public (franchises GamVert). A l'occasion de son plan stratégique à horizon 2025, l'union coopérative a passé au crible les filières où elle pourrait s'implanter efficacement. Finalement, les industries aviaires, bovines, fruitières, légumières et même porcines ont été écartées, au profit de la filière viticole.

 

 

** : InVivo annonce d'ailleurs à terme prendre des parts dans Vivadeis, via sa filiale dédiée à la vigne, InVivo Wine (cliquer ici pour en savoir plus).

 

 

[Photo : Thierry Blandinières ce 10 juillet à la Cité Mondiale de Bordeaux]

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