epuis que la République Populaire de Chine s'ouvre aux vins, la France est sans nul doute son premier fournisseur. Avec 1,39 millions hectolitres de vins expédiés vers la Chine (Hong-Kong mis à part) pour un chiffre d'affaires de 546,7 millions euros, la France représentait la moitié des parts de marché des vins importés en Chine (53% en valeur et 48% en volume). En regard, le challenger australien est bien loin derrière (15 % de la valeur et 13 % des volumes importés).
Cette apparente hégémonie doit cependant être mis en balance avec le développement de la filière chinoise même. « La concurrence est rude » juge le bureau chinois d'UbiFrance. Les vins domestiques comptent en effet pour 80 % des volumes consommés en Chine. Sixième nation productrice de vin en 2012 (avec 4 % de la production totale) la Chine développe de manière soutenue son vignoble. C'est même l'un des rares pays à voir son potentiel viticole augmenter (+ 19 % entre 2008 et 2012).
Face au développement de la production nationale, l'essor des exportations de vins français marque un ralentissement en 2012. Loin du coup d'arrêt de Hong Kong, les exportations en volume ont augmenté de 18,6 % par rapport à 2011. En valeur la hausse est de 7,55 % « marquant pour la première fois depuis 10 ans une croissance à un chiffre ». UbiFrance Chine note une demande nettement orientée prix sur l'ensemble du marché chinois, alors que « la consommation de vins importés reste irrégulière et encore trop cantonnée aux villes de Shanghai, Pékin et Canton/Shenzhen ». Le soutien des exportations françaises en Chine passerait donc par le développement de la demande des villes dites secondaires.
[Illustration : détail d'une affiche pour la China Wine Exhibition 2010]