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'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) présentait ce 21 mars sa note de conjoncture 2012 et ses dernières estimations de récolte, exportations, consommation... Pour son président, Federico Castellucci, le bilan 2012 « est globalement positif ». L'équilibre mondial entre l'offre et la demande de vin semble de nouveau à portée. En 2012, la courbe de la consommation a consolidé sa reprise (+0,6 % par rapport à 2011), tandis que celle de la production s'est nettement émoussée (-6 %). Comme dans un tango argentin, l'arriver à une position de stabilité nécessite que l'un des partenaires guide l'autre de tout son poids.
En 2012, la réduction de la production mondiale de vins a guidé ce retour à proximité de l'équilibre par une nette chute de sa production. Hors jus et moûts, 250,9 millions d'hectolitres de vins ont été produits en 2012 (-6 % par rapport à 2011). Le vignoble européen a été le plus touché par les aléas climatiques (-10 % de volumes). Parmi les principaux pays dont la production a été réduite, on note -6 % en Italie, -11% en Espagne, -17 % pour la France et la Nouvelle-Zélande, -24 % en Argentine. Et jusqu'à -32 % en Hongrie. En Europe, seuls l'Allemagne, le Portugal et la Grèce enregistraient des hausses de récolte (respectivement +4, +9 et +15 %). Dans le Nouveau Monde viticole, la production australienne était stable (+4 %), celles des Etats-Unis et de l'Afrique du Sud montraient des hausses nettes (+7 et +8 %), comme pour la Chine et le Chili (+13 et +20 %).
Comme le détaille le diagramme ci-dessus, le trio France, Italie et Espagne représente à lui seul 51 % de la production mondiale de vins. Premier pays producteur mondial, la France aurait produit 42,24 millions hl en 2012 (-17 % par rapport à 2011, mais -1 % par rapport à 2008). Si la France compte pour 20 % de la production mondiale en 2012, elle ne représente que 15 % des volumes de vins échangés dans le monde. Malgré l'érosion de leurs exportations, l'Italie et l'Espagne conservent leurs longueurs d'avance (respectivement 21 et 19 % des parts du marché mondial), entretenues par la baisse de leurs propres consommations domestiques. Affectés par la petite vendange mondiale, les échanges internationaux de vins sont tombés à 101,4 millions hl en 2012 (-2,1 % par rapport à 2011), cassant la reprise amorcée depuis 2009.
En parallèle, la consommation mondiale de vins a suivi sa lancée de reprise, atteignant 245,2 millions hl de vins (la fourchette d'estimation oscillant entre 240 et 250 millions hl). La consommation française de vins a même augmenté de 3,1 % (à un peu plus de 30 millions hl). Par rapport aux cinq dernières années, la consommation hexagonale a cependant diminué de 2 %. En Italie et Espagne, la consommation de vins chutaient de 14 et -24 %. La Chine affiche quant à elle une croissance insolente de +27 % sa consommation.
Globalement, l'OIV estime que marché mondial est particulièrement tendu. La différence entre production et consommation mondiales de vins était en effet estimée à 5,7 millions hl en 2012, soit -75 % par rapport à 2011 (voir graphique ci dessous).
Pour accéder à l'intégralité de cette note de conjoncture, cliquer ici.
[Illustration : détails de la couverture de Tango, album de Hugo Pratt (1987), éditions Casterman]
