a conjoncture pesant sur la campagne 2012-2013 peut-être résumée en quelques mots. Par exemple « les faibles récoltes impactent les échanges mondiaux », comme le concluait récemment l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin. Avec une production mondiale de vins en baisse de 6 % l'an dernier, les échanges mondiaux se sont en effet réduits de 2,1 %. Le maintien (voire le développement) des transactions en vrac aurait permis de contenir la baisse de ces volumes échangés selon le dernier rapport de la Rabobank.
Analyste pour la banque néerlandaise, Stephen Rannekleiv estime que « l'enjeu actuel pour la filière est de savoir si les acheteurs traditionnels de vins en vrac européens (Allemagne, Chine, Russie...) vont continuer à accepter ces cours, quitte à s'orienter vers des vins de moindre qualité, ou simplement réduire les achats de vrac car leurs consommateurs n'acceptent pas la hausse des prix de vente ».Cette tension entre offre et demande a poussé les cours du vrac à la hausse en Europe. Une conjoncutre qui a déjà modifié la typologie des expéditions espagnoles, la valorisation du vrac se faisant au détriment des volumes.
Mais en Afrique du Sud et au Chili, les cours des vins en vrac n'ont au contraire pas augmentés. D'après la Rabobank, ces deux pays sont des cas particuliers. Le marché sud africain est marqué par l'affaiblissement du Rand, tandis que le vrac est devenu le principal conditionnement des exportations de vins. Au Chili, la hausse de la production de vins en 2012 (+20 %) et la perspective d'une bonne récolte 2013 (malgré la sécheresse) seraient à l'origine du maintien tel quel des cours. Le fait que les Etats-Unis (premier client du vrac chilien) viennent d'enregistrer des vendanges records pourrait également expliquer cette surprenante stabilité.
[Illustration : CrossedFlagPins]