our la première fois en France métropolitaine, le Service Régional de l'Alimentation (SRAL) de l’Occitanie a confirmé ce 28 juillet la présence de l’insecte aleurode épineux du citronnier Aleurocanthus spiniferus sur les communes de Aimargues, Aubord, Bernis, Congénies, Junas, Nîmes, Uchaud, Vauvert et Vestric-et-Candiac (Gard) ainsi que Lunel et Saint-Nazaire-de-Pézan (Hérault).
L’insecte est également en attente de confirmation sur les communes de Bouillargues, Langlade, Le Cailar, Saint-Gilles, Saint-Laurent-d’Aigouze (Gard) et a été détecté de façon localisée à Boisseron (Hérault).
Ce petit ravageur s’attaque à un grand nombre d’espèces, dont la vigne. Originaire du Sud-Est de l’Asie, l’aleurode épineux du citronnier a été introduit à partir de 2008 en Italie, puis en Grèce, en Croatie, au Monténégro et en Albanie, ainsi que dans d’autres régions du monde dont l’île de La Réunion.


Les autorités en charge de la protection des végétaux appellent à la vigilance et à la mobilisation de tous. « L’aleurode épineux du citronnier s’alimente sur les feuilles des végétaux et affaiblit la plante. Il excrète de plus un miellat abondant et collant qui conduit au développement d’une couche noirâtre (la fumagine), empêchant la photosynthèse et la respiration de la plante. De fortes infestations peuvent entraîner la chute des feuilles et même conduire à la mort de jeunes arbres ou plantes trop affaiblies » prévient le SRAL.
Les larves sont regroupées en colonies immobiles sur la face inférieure des feuilles : de petite taille (entre 0,3 et 0,8 mm), noires avec une marge blanche constituée de courts filaments de cire. Les adultes possèdent des ailes gris-bleu avec des points blancs et ne mesurent pas plus de 1,7 mm.
Etant considéré comme un organisme de quarantaine dans l’Union européenne, dans les 11 communes désormais considérées comme une zone infectée, la circulation de plusieurs végétaux destinés à la plantation, dont Vitis Vinifera, est soumise à des exigences particulières : la constatation officielle que le lieu de production est exempt de l’organisme nuisible, ou la réalisation par l’opérateur professionnel de traitements appropriés pour garantir l’absence du nuisible.
En cas de détection, le détenteur de la plante doit détruire au plus vite les parties de végétaux infestées, « ou les végétaux entiers en cas de forte infestation » précise le SRAL. L’opération peut être réalisée soit par incinération soit en les enfermant dans des sacs hermétiques pendant au moins deux semaines.
Des traitements insecticides à base d’huiles minérales, paraffiniques ou huiles essentielles d’orange, à action physique sur les larves peuvent également être conseillés quand une infestation peu importante sans développement de fumagine est observée. « D’autres traitements insecticides efficaces existent, réservés à un usage professionnel et à la possession d’un Certiphyto » ajoute le SRAL, avant de demander à chacun de lui signaler toute observation d’insectes "suspects".