eux étages dans 120 mètres carrés de containeurs réaménagés servent de laboratoire d’expérimentations connectées, de lieu de formation, d’espace de coworking au rez-de-chaussée. Le Fablab, générateur d'idées et de créations connectées se trouve au premier étage.
Plusieurs axes de travail sont étudiés : bien être au travail, travaux réalisés avec des entreprises fabriquant des drones et autres objets connectés, digitalisation des entreprises, développement d’outils d’aide à la décision…
« Dans la salle de formation en bas on propose des sessions pour faire ses capteurs connectés, son site de e-commerce, comprendre l’agriculture de précision, etc. Aujourd’hui on a plutôt un angle de capteurs connectés. On est un lieu d’expérimentation des solutions robotiques numériques, mais on a aussi ouvert un centre de coworking, pour faire de la synergie avec nos partenaires de travail, ouvrir l’espace à des entreprise qui veulent trouver de nouvelles solutions. » explique Guillaume Paire, animateur Vitilab.
On y trouve une grande paillasse pour assembler, regarder, échanger, un écran pour afficher données et projections, puis un espace avec imprimante 3D, découpe laser, fraiseuse numérique en 3D et des outils bureautiques. « Ici on s’occupe de la création de projets : on fait des essais, on valide des prototypes, on imprime en 3D, on peut lancer une série. » Pas question de prendre la place des entreprises du marché : « Nous n’inventons rien du tout, notre rôle consiste à aider les vignerons à comprendre la technologie et à faire eux même. C’est un peu « l’Atelier Paysan 4.0. », précise l’animateur.
Au Vitilab, on a déjà conçu une petite station météo, composée d’une coquille à l’intérieur de laquelle on retrouve une batterie, un microcontrôleur, un capteur météo et un panneau solaire qui permet d’être autonome en énergie. Grâce à un transmetteur, le réseau peut porter jusqu’à 6km. « Nous n’aurons jamais la même ergonomie que les solutions du commerce. Le but c’est d’être souverain de ses données et de son réseau. » précise-t-il.
Station avec minisonde capacitive à l'essai dans les vignes. Crédit photo : Sarah El Makhzoumi.
Autre idée en cours d’élaboration : une variante de la station avec minisonde capacitive pour prendre la température des sols ainsi que l’hygrométrie. Ou bien encore un capteur de volume de cuve à ultrason pour connaître le volume restant d’une cuve enterrée. Grâce à la base de données connectée à son smartphone, le viticulteur pourra ainsi connaitre le volume de sa cuve.
« J’ai formé une dizaine de vignerons et j’ai de plus en plus d’appels. On ne crée pas de besoins, on part des problématiques de terrain et on apprend à fabriquer à moindre coût, à s’adapter et à être plus autonomes. » Une porte ouverte sur le monde du Do It Yourself (DIY) de la low tech pour les vignerons.