eux mois quasi jour pour jour, après un premier épisode, un deuxième orage de grêle s’est abattu sur l’Anjou ce vendredi 7 juillet en fin de journée. Selon les témoignages, la zone de l’Aubance (au sud d’Angers) a été impactée, tout comme le Sud du département (le Haut-Lyon), le Nord des Deux-Sèvres, ainsi que des parcelles dans le Saumurois.
Difficile d’évaluer les dégâts à ce jour. Le technicien vigne de l’entreprise LVVD, Xavier Besson, estime, lui, des dégâts hétérogènes de 10 à 20 %, sur l’ensemble, tout en restant prudent. “Clairement, il y a un peu de casse avec des impacts sur grappes”.
“Dans certains coins, il y a des demi grappes d’atteintes. Les grêlons étaient gros des petits œufs de pigeon”, souligne le vigneron François Martin. Dans son secteur des Deux-Sèvres, la grêle était déjà tombée en mai. “Ça devient récurrent. Depuis 3 ans, autour de chez moi, il y a une ou deux communes touchées”.
Des grêlons, gros comme de petits œufs, bien ronds sont tombés sur le vignoble angevin. crédit photo : Château de Passavant
“On n’est pas passé loin de la correctionnelle”, souligne de son côté, le vigneron de Passavant-sur-Layon, Olivier Lecomte. “Il y a des blessures, mais pas de feuilles, ni de grappes à terre. De loin, visuellement, on ne voit rien. Il faut que ça sèche. On va peut-être aider avec un poudrage de talc”.
Même sentiment, chez Sylvain Brault, vigneron coopérateur près de Brissac. “On a échappé au pire. La nuée a duré une dizaine de minutes, avec de la pluie en plus des grêlons qui étaient bien ronds. J’aurai peut-être 5 à 10 % de pertes”.
Malgré des vignes touchées les vignerons ont échappé au pire. Crédit photo : Sarah El Makhzoumi
Désormais, les yeux rivés vers la météo, certains sont repartis à traiter. D’autres misent sur le soleil annoncé pour la semaine. “C’est notre meilleur ami”, souligne Sylvain Brault, qui relativise l’épisode. “Je préfère avoir pris cette grêle que d’être débordé par le mildiou ou l’oïdium”.
Les maladies sont le sujet du moment dans le vignoble. Les pulvés tournent. L’Anjou a vécu ces dernières semaines au rythme des averses et du soleil. “Il ne faut rien lâcher. C’est une année de vigneron”, estime Sylvain Brault. Selon l’ATV 49, “40 % des parcelles du réseau présentent des symptômes d’oïdium avec une fréquence moyenne sur grappes de 25 %. En moyenne, 5% de la surface de la grappe sont touchés”. Les traces de mildiou sont également bien présentes sur feuilles.
En revanche, les sorties de grappes sont généreuses sur le vignoble, laissant augurer un beau volume. Pour l’heure la vigne n’a pas souffert de stress hydrique comme en 2022.