n plein cycle d’inauguration de la Cité des Climats et vins de Bourgogne, ce n’était pas le moment. Le BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne) a subi, mercredi 12 juin, le piratage de son compte sur le réseau social Instagram. « Nous avons reçu un message privé signé Meta [groupe propriétaire d’Instagram, ndlr] demandant de mettre à jour notre compte pour raisons de copyright », retrace Cécile Mathiaud, responsable des relations médias de l’interprofession. Une employée du service y répond. « Mais c’était un hameçonnage : derrière ce mail, il y avait un hacker, qui a pris le contrôle du compte, et demandé une rançon ».
Le pirate, qui manifestement opère depuis la Turquie, « a petit à petit vidé la page de ses publications, pour en faire une coquille vide ». Un crève-cœur pour Cécile Mathiaud. « Nous avions 39 000 abonnés, avec un excellent taux d’engagement. Certes, il y a pire dans la vie, mais cela représente un important travail pour nous, et nous perdons cet outil au moment où nous en avons le plus besoin : celui de la communication autour de l’ouverture de notre Cité ». Pire : « Ce pirate procède de manière pyramidale, et envoie désormais des messages piégés à tous nos abonnés depuis ce compte. Cela nous met encore plus dans l’embarras. »
Les équipes du BIVB, aidées d’un consultant, ont rapidement demandé à Meta d’intervenir. Sans succès. « La première tentative de récupération a échoué, et il faut aussi reconnaître que c’est d’abord de notre faute : nous n’avions pas mis en place la double sécurité, soit le mot de passe doublé d’un code par texto. Ainsi quand les équipes de Meta ont envoyé un message de récupération, il a directement atterri chez le hacker ».
Opiniâtre, le BIVB a relancé la multinationale, preuves de la possession du compte à l’appui. «Meta a bien reconnu notre légitimité, et le vol, mais cela n’a pas suffi. Trois semaines plus tard, nous n’avons toujours pas récupéré notre compte. On a le sentiment que Meta ne parvient pas à faire preuve d’autorité, à avoir le contrôle sur son propre univers », regrette Cécile Mathiaud. Dans l’urgence, l’interprofession a créé un nouveau compte officiel, accessible ici. En cas de déblocage du premier compte, l’idée serait « de fusionner les deux ».