e torchon brûle…Ce jeudi matin devant les locaux d’une des maisons iconiques du groupe LVMH, Moët & Chandon, 600 salariés de la CGT (selon le décompte du syndicat) ont débrayé une heure pour faire part de leur mécontentement suite au départ de Berta de Pablos-Barbier, alors présidente des maisons Moët & Chandon, Dom Pérignon et Ruinart.
Ce départ un peu inattendu, qui serait la résultante d’un désaccord de la part de Berta de Pablo-Barbier suite à la nouvelle restructuration (toujours selon la CGT), pour rappel, en interne, vient d’être annoncé l’arrivée de 3 nouveaux président en remplacement de Berta de Pablos-Barbier : Sibylle Scherer pour Moët & Chandon, Thomas Morad pour Dom Pérignon et Julien Morel à la tête de la maison Mercier depuis quelques mois.
Cette organisation tripartite qui flottait depuis quelques mois dans les pojets de Philippe Schaus, président-directeur général de Moët Hennessy, branche vins et spiritueux de LVMH, sans vraiment avoir été discutée en amont avec les salariés du groupe fait craindre pour les salariés de la CGT une dévalorisation de leur travail.
« Nous n’avons jamais été informé, ni consulté de cette restructuration, aujourd’hui en séparant les marques, nous craignons de plus avoir aucun poids sur celles-ci, nous ne voulons pas devenir de simples entités autonomes ou de simples prestataires », abonde Alexandre Rigaud, représentant syndical pour la production de la maison Moët & Chandon.
Pour le reste, des inquiétudes se font également sentir aussi au niveau salarial.
« Les conséquences seront tant salariales que financières. Pas de bénéfice donc plus de primes de participation ni d’intéressement. Pas de bénéfice donc réduction des coûts de production, avec la réduction des salaires pour les CDD dans un premiers temps et s’ensuivra les CDI. Si cela ne suffisait pas, appel à de l’intérim ou à des prestataires plus économiques et malléables », peut-on lire dans le tract de la CGT appelant à la grève ce jeudi.
Vendredi 30 juin, doit se tenir un CSE (Comité Social et Économique) central qui doit donner suite à un CSE « extraordinaire » et permettra d’obtenir des réponses de la part de la direction du groupe LVMH, qui serait selon Alexandre Rigaud détachée de cette restructuration ordonnée par Philippe Schaus.




