ertains villageois disent avoir vu une tornade. D’autres racontent que l’horloge de l’église s’est arrêtée à 15h10. « Je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Ce que je peux confirmer, c’est que les poteaux électriques sont arrachés, qu’un arbre sur deux est couché, que la forêt est dévastée, et que la majorité des toits sont endommagés sur la commune de Preuilly, où sont plantées 20% des vignes de l’appellation Reuilly, environ 60 hectares » raconte Maroussia Tatin, des domaines Tatin.
Bien qu’habituée à ce genre d’aléa climatique, la vigneronne est soufflée par la violence de l’épisode. 4,5 de ses 35 hectares en production sont plantés à Preuilly et ont été détruits par des grêlons mesurant jusqu’à 7 cm. « C'est presque tout notre pinot. Nous ne ferons pas beaucoup de rouges cette année. Il ne nous reste plus qu’un hectare sur Reuilly » détaille-t-elle.
Les communes de Reuilly et de Quincy ont reçu jusqu’à 50 mm de pluie mais n’ont quant à elles pas été frappées par la grêle. « Nous nous en tirons moins mal que d’autres vignerons, comme Jean-Louis Beurdin, qui a presque tout le parcellaire à Preuilly ».
Cet épisode est d’autant plus regrettable que le millésime s’annonçait prometteur. « Il y avait une petite pression mildiou mais surtout une superbe sortie de grappes. Nous pensions même en faire tomber » continue Maroussia Tatin, qui attend désormais que ses parcelles se ressuient pour retourner les protéger. « Pour l’instant l’enjambeur ne passe pas mais comme nous avons des sols assez sableux ça ne devrait pas être trop long ».
A Preuilly, la vigneronne sait déjà qu’elle va bien « s’amuser » pour tailler cet hiver et espérer récolter quelque chose en 2024.