A
près avoir lancé sa propre gamme pour le feuillage – prétailleuse, rogneuse et effeuilleuse – en pleine épidémie de Covid-19, en 2019, et surtout 10 ans après son premier tour de France, Clemens revient largement sur le terrain, et en force. Près d’une vingtaine d’outils sont présentés sur chacune des 10 dates du tour, en dynamique ou en statique. Ce 06 juin au Château l’Afrique, à Cuers, dans le Var, avec l’appui du distributeur Jansoulin, Clemens a mobilisé du personnel allemand et toutes ses ressources hexagonales. « Après avoir fêté nos 70 ans l’an dernier, Patrick Clemens, qui a pris la direction de l’entreprise, a demandé à ce que l’on refasse le tour de France, explique Johannes Krütten, responsable des ventes monde. Et nous devons être présents en France qui est l’un des plus gros de nos marchés. Même si Clemens est présent dans l’arboriculture et la viticulture, dans 80 % des secteurs du monde, la France reste un pays important ».
Pourtant le contexte économique actuel n’est pas favorable à autant de communication. « On observe une baisse générale des ventes, sur tous les secteurs géographiques et pour tous les types de machines, décrit Guillaume Dumont, responsable commercial. Mais on se doit d’être présents sur le terrain. Ces évènements sont l’occasion de toucher un large public et de concrétiser des démonstrations individuelles par la suite ».
Et l’opération fait mouche. Si le sol est encore bien humide après les 120 à 140 mm de pluies tombées les jours précédents, la chaleur aide quand même à sécher légèrement en surface. Les machines travaillent. Deux semblent retenir plus particulièrement l’attention des spectateurs. D’abord la nouvelle décavaillonneuse hydraulique Radius D. Mais aussi les doubles disques animés intercep, particulièrement efficaces dans les herbes développées, plus propice lorsqu’on s’est fait « dépassés ». La centaine de viticulteurs, ouvriers et techniciens salariés permanents et saisonniers ou encore vignerons se sont succédé durant les 3 heures de présentation.

« Pour le moment, cette 3ème étape est celle qui attire le plus, se félicite Guillaume Dumont, il y a une centaine de personnes. Sur les deux autres, nous avions plutôt 60 à 70 personnes ». De son côté, Jansoulin semble satisfait pour la mobilisation qu’il a insufflée. Ce tour serait donc un investissement de Clemens nécessaire pour déclencher des ventes ou au moins convaincre de la qualité des machines. Pour ce tour de France, l’effort financier de la marque s’élèverait à quelques cent mille euros. Une dépense qui s’ajoute aux autres car Clemens maintient ses autres budgets, notamment sur la présence lors de salons comme le Sitevi de Montpellier cette fin d’année. Le tour prendra fin le 21 juin dans la vallée de la Loire, au Domaine des Rochettes, à Mozé sur Loué, dans le Maine-et-Loire. Avant cela, Clemens s'arrpêtera le 20 juin à Chinon (37) et ce 15 juin à Juillac-le-Coq (17).
Malgré le contexte et les investissements supplémentaires, le constructeur allemand semble solide et en forme. La production en propre de la gamme d’outils pour le feuillage s’est accompagnée d’un investissement important du constructeur pour son usine, dotée d’un nouveau bâtiment de 6 000 m2. Clemens emploie désormais 230 personnes. Selon le dernier rapport annuel connu, le chiffre d’affaires 2020 s’élevait à 3,6 millions d’euros. L’entreprise venait alors de tripler son revenu comparé à 2019.
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