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Condamnés de la dernière pluie
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Condamnés de la dernière pluie

Par Alexandre Abellan Le 02 juin 2023
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Condamnés de la dernière pluie
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remier vigneron d’après l’Ancien Testament, Noé a eu la chance de se lancer dans la vigne après rien de moins qu’un déluge. Sans demander 40 jours et 40 nuits de pluie, les vignobles de l’Aude et des Pyrénées Orientales rêvent d’ondées bibliques. Vital, le besoin d’eau y étrangle nombre de parcelles, à l’arrêt le plus total, pour ne pas dire en état de mort cérébrale. Ne se traduisant plus seulement par l’avancement des dates de maturité/vendanges ou la multiplication des aléas (gel, grêle, inondation…), le changement climatique met en état de sécheresse extrême des vignes sur deux millésimes d’affilée.

Tabou clairement levé depuis l’été 2022 dans le vignoble, l’irrigation devient une véritable assurance vigne pour nombre de domaines. S’il y a des incertitudes sur l’ampleur du changement climatique dans les prochaines années (chaud, très chaud, aride…), il est certain que la ressource en eau va devenir toujours plus précieuse. Et imposer des arbitrages toujours plus serrés sur la priorité donnée à chaque usager et activité demandant accès à un volume donné sur une période de tensions. N’étant pas vivrière, la culture de raisins de cuve doit se préparer à trouver des ressources alternatives, de la Réutilisation des Eaux Usées Traitées (la REUT, demandant cependant des développements,  des connections et donc des investissements) aux ombrières photovoltaïques (avec de premiers résultats prometteurs à valider), en passant par les visions écosystémiques de l’agroécologie (demandant encore du recul) et l’évolution du matériel végétal (notamment les portes greffes), sans oublier l’adaptation des modes de conduite (l’homme a bien réussi à planter des vignes dans les terroirs volcaniques de Lanzarote…).

Clairement, il n’y aura pas de solution miracle à court terme, mais des perspectives existent pour adapter la viticulture au changement climatique. Marquant les esprits vignerons, ce qui se déroule aujourd’hui sur le littoral méditerranéen a une valeur de test pour les autres vignobles français. Qui sait si le réchauffement et les modifications de pluviométrie ne vont pas rapidement leur tomber dessus…

 

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Renaud Le 02 juin 2023 à 15:09:27
Pour moi, l'irrigation (REUT ou pas) c'est déplacer le problème sans jamais le traiter. Des vignes à bon pivot vertical et profond (et pas une touffe de racines qui s'étouffent entre elles et qui tracent en surface) + couverts végétaux gérés pour remettre de la vie dans le sol et réduire sa température sont des solutions PROUVEES un peu partout. L'ombrage photovoltaïque crée un plafond thermique des tuiles solaires au-dessus des rangs et réduit la captation des feuilles, alors que l'ombrage par un palissage adapté (au dessus des têtes) de la vigne elle-même (à la brésilienne ou à la romaine), lui, est apporteur de fraiche (y compris pour l'exploitant) sans amputer la captation des feuilles ni mettre en cause l'inflorescence de l'année suivante. C'était déjà pratiqué il y a 4000 - 2000 ans dans des climats plus chauds et secs que ceux que vous commençons à connaitre chez nous; bon eux avaient des sols vivants, plus nous. Pour connaître la Sicile, Pompeï et Lanzarote, ils ont un sol très bien minéralisé, rien à voir avec des sols nus, sans vie et cuivrés comme des malades depuis 70 ans. Il faut que les victimes, fassent comme en Grèce avec les oliviers et abricots (sans possibilité d'irrigation) : des couverts et des haies. En 5 ans c'est réglé.
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