’est le genre d’histoire qui ne peut naître que d’une rencontre. A la suite d’une amicale discussion entre Jean-Marie Gazeau, vigneron à Martigné-Briand (49), et président de l’appellation Rosé de Loire et le pépiniériste de Doué-la-Fontaine Jean-Loup Pohu, l’idée de marier les deux productions a débouché sur la création d’un rose dédiée, baptisée Parfum de Loire.
D’un joli rose, elle s’accorde parfaitement avec la robe des Rosé de Loire, cette appellation de rosé sec d’environ 45 000 hl, produit sur les territoires d’Anjou et de Touraine. “Elle est très parfumée et évoque la délicatesse et l’élégance de nos vins”, apprécie Jean-Marie Gazeau. 800 pieds de ce nouveau rosier ont donc été plantés par une quarantaine de producteurs sur deux années, en bout de rangs. D’autres le seront prochainement.
Historiquement, au bout des rangs, les rosiers avaient deux fonctions traditionnelles : la première était de prévenir les maladies cryptogamiques car le rosier y serait plus sensible, mais tous les vignerons n’en sont pas convaincus… et la seconde de guider le cheval qui travaillait dans les vignes pour lui indiquer la fin du rang.
En tout cas, aujourd’hui, on évoque surtout l’esthétique de cette fleur, née dans un territoire où cohabitent historiquement viticulteurs et rosiéristes. Plus prosaïquement, ils y partagent notamment des travailleurs saisonniers.