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Fédérateur du label AB, le vigneron Alain Guillot est décédé
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Pionnier du bio
Fédérateur du label AB, le vigneron Alain Guillot est décédé

Président de la FNAB de 1993 à 1996, le vigneron bourguignon a été l'une des forces fédératrices du label agriculture biologique. Son fils salue la mémoire d'un forçat de l'unification des différentes familles du bio.
Par Olivier Bazalge Le 28 avril 2023
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Fédérateur du label AB, le vigneron Alain Guillot est décédé
Alain Guillot avait fait de la démarginalisation du bio son fer de lance - crédit photo : DR
A

lain Guillot, pionnier de la labellisation unique de l’agriculture biologique vient de nous quitter, victime d’un AVC à l’âge de 76 ans. Président de la fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB) de 1993 à 1996, « c'est sous son mandat qu'ont pu être fédérés les mouvements régionaux et les différentes nuances politiques ou éthiques, afin de sortir l'agriculture biologique de sa marginalité, et travailler d'une voix avec l'INAO, la DGCCRF et le Ministre de l'Agriculture de l’époque Philippe Vasseur », résume son fils Julien Guillot. Celui-ci explique en effet que les choses étaient loin d’être acquises, alors que 17 labels différents cohabitaient à ce moment-là en France. Alors que le 1er règlement européen sur les productions végétales issues de l'agriculture biologique est créé en 1991, la France a fait valoir ce principe à partir de 1992, avant de l’étendre aux productions animales.

« Il est important de resituer un contexte où chacun de ces labels constituait une mouvance ou des sensibilités différentes », rappelle encore Julien Guillot. Et de rappeler qu’Alain Guillot, dont les parents ont fondé le domaine des Vignes du Maynes en 1954 en Bourgogne, est un gaulliste convaincu qui est passé par la la FNSEA et les JA et a été un des premiers labellisés Nature & Progrès après son installation en 1976. « Mes grands-parents refusaient les produits chimiques car ils étaient issus du gaz moutarde ou de l’agent orange utilisés par les militaires, mais à côté de ça, il y a des soixante-huitards dans le Larzac, des céréaliers dans la Beauce, des éleveurs d’autres régions… Le paysage du bio est alors aussi divers qu’éparpillé et support de modes de pensées et de générations différents », poursuit Julien Guillot.

Tout le monde autour d’une même table

Avant d’arriver à la présidence de la FNAB, Alain Guillot passe la majeure partie de la décennie des années 80 à sillonner le territoire agricole français pour impulser une unification autour du bio. « Il poursuivait l’objectif de sortir le bio de sa marginalisation. Cela passait par arrêter les guerres de chapelle, gagner le respect de chacun et, dans un 1er temps, parvenir à mettre tout le monde autour d’une même table. Il n’a pas compté son temps passé dans les transports pour aller rencontrer toutes les sensibilités de la filière bio », poursuit son fils qui s’est installé à ses côtés en 1997. La fédération des labels sous le label unique AB se fera donc sous la mandature d’Alain Guillot. Au terme de sa présidence, il choisit ensuite de passer la main pour se concentrer sur les 11 ha du domaine des Vignes du Mayne, pour accompagner l’installation de son fils. « Nous avons fait notre dernière campagne ensemble en 2005 avant qu’il prenne sa retraite. Il en a profité pour renouer avec ses amours de jeunesse », apprécie son fils. Alors qu’il en était particulièrement fier, il ne sera malheureusement pas là pour fêter les 70 ans de conduite en agriculture biologique du domaine familial.

Emmanuelle Latouche, qui a collaboré avec Alain Guillot au sein de la FNAB, lui rend également hommage: «  A la présidence, dans l'histoire de ce beau mouvement, il a accompagné le virage de la démarginalisation qui s'amorçait et qu'il a soutenue avec force. Il a aussi défendu l'importance de l'union, au-delà des nuances qui divisaient encore la profession. Intuitif, il sentait qu'il fallait se fédérer pour sortir de l'ombre ; la suite lui a donné raison. Pour le vin, il a bataillé sans relâche pour que les exigences de la bio ne soient pas sacrifiées sur l'autel d'un marché émergent et que la qualité soit reconnue au plus haut niveau, à sa juste valeur ».

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