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Interception et destruction en Belgique du « Champagne des bières »
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Usurpation d’appellation
Interception et destruction en Belgique du « Champagne des bières »

Grâce à la vigilance et à la réactivité des douanes belges, une cargaison de cannettes de bière américaine portant l’inscription « The Champagne of Beers » a pu être interceptée à Anvers et détruite ce 17 avril.
Par Sharon Nagel Le 24 avril 2023
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Interception et destruction en Belgique du « Champagne des bières »
Le directeur du Comité Champagne Charles Goemaere félicite les douanes belges pour leur « vigilance à l’égard de l’appellation Champagne et leur réactivité » - crédit photo : Comité Champagne
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our le directeur général du Comité Champagne, Charles Goemaere, « cette destruction est le résultat d’une collaboration réussie entre les autorités douanières belges et les services du Comité Champagne. Elle confirme l’importance que l’Union Européenne attache aux appellations d’origine et récompense la détermination des Champenois à protéger leur appellation ».

Une collaboration essentielle entre douanes et interprofessions

La saisie et la destruction portent sur une cargaison de 2 352 cannettes de bière américaine se présentant comme « The Champagne of Beers ». Le lot incriminé a été intercepté début février au port d’Anvers et était destiné au marché allemand. Le destinataire de la marchandise n’a d’ailleurs pas contesté la décision. La destruction des cannettes, réalisée sur le site de l’entreprise Westlandia, a eu lieu à Ypres en Belgique, « en  veillant à ce que l’ensemble du lot, contenu et contenant, soit recyclé de manière écoresponsable », insiste le Comité Champagne dans un communiqué. Intervenant sur la base de la réglementation européenne, les autorités douanières belges se sont félicitées de la collaboration réussie avec l’interprofession champenoise. « Nous effectuons chaque année des milliers de contrôles sur les appellations d’origine », a expliqué Kristian Vanderwaeren, administrateur général de l’Administration générale belge des douanes et accises. « Il est très important pour nous de pouvoir collaborer en étroite concertation avec des organismes comme le Comité Champagne. Le Comité Champagne participe à la formation de nos équipes et fournit des informations qui nous permettent d’identifier si des produits sont légitimes ou contrefaits. Si une contrefaçon est avérée, comme c’est le cas ici, nous nous concertons également sur la décision de détruire ces marchandises et sur la manière dont nous les faisons détruire ». 

L’usurpation continue aux USA

Malheureusement, en dehors de l’Europe, les appellations européennes sont bien moins faciles à protéger. Sur le site internet même du fabricant de la bière incriminée – le géant américain Molson Coors sous sa marque Miller High Life – l’inscription « The Champagne of Beers » figure toujours en très bonne place. Apposée également sur les contenants, l’inscription se veut même être un sobriquet qui remonterait au début du 20ème siècle, consacrant la transition de la bière en vrac vers les bouteilles. La clause du grand-père donc…

 

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Tous les commentaires (4)
Albert Le 27 avril 2023 à 14:49:31
A-t-on déjà relevé une action en justice de Rolls Royce à chaque fois qu'on use et abuse de l'expression " la Rolls des .." ? Je ne comprends pas la justification de cette action et de l'ordre de destruction : le mot Champagne me semble "valoriser" ici la qualité de ladite bière à la manière de ce qu'aurait été l'expression " la Rolls des bières" si elle avait été utilisée. La protection des IG mériterait d'autres combats, non ?
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MG Le 26 avril 2023 à 08:22:07
Bonjour, merci d'avoir répondu. Le vrai probléme n'est pas la date mais l'usage. Le droit des USA considère certaines AOC comme terme générique donc parler de clause du grand-père n'a pas lieu car cela ne disparaitra pas sauf jugement des cours de justice.
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Sharon Nagel Le 25 avril 2023 à 15:29:22
Cher Monsieur, je ne me permettrai pas, en si peu de mots, de me pencher sur la réglementation complexe concernant la protection des appellations. En réalité, la dernière phrase de cet article était simplement de l'ironie, faisant allusion à l'antériorité d'utilisation qui a permis à des marques américaines de continuer à usurper des appellations, françaises ou d'autres d'ailleurs. C'est par exemple le cas du géant californien Korbel avec son California Champagne. Bien à vous, Sharon Nagel
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MG Le 25 avril 2023 à 08:17:00
Mme Sharon Nagel, comment pouvez-vous parler de clause du grand-père dans cette affaire. Vous ne maitrisez pas le sujet des protection d'appellation. Et comme on en est à fouiller le passé, un extrait du site de l' UMC : "C?est aussi le cas des Etats-Unis, où toute intervention serait assurée d?aboutir à un échec car si l?Encyclopedia Americana, édition de 1965, identifie le champagne comme un vin mousseux français, fait principalement dans le département de la Marne, dans une partie strictement délimitée de l?ancienne province de Champagne, la réglementation américaine le définit comme un vin blanc mousseux, léger, ayant les caractéristiques du vin auquel les Français donnent le nom de champagne."
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