près une année chahutée par une réforme non désirée de la certification Haute Valeur Environnementale (HVE), l’association nationale pour le développement de la certification HVE change de braquet. Réunie en assemblée générale ce 16 décembre, l’organisation vote sa transformation en association de défense. Une inflexion qui va se faire en douceur indique Jean-Jacques Jarjanette, le président de l’association, pour qui cette évolution va dans le sens de l’histoire.
« Dans un premier temps, l’association a servi de starter pour faire démarrer la certification. Nous étions dans un rôle de coconstruction avec le ministère et d’entraînement dans les différentes filières avec un rôle d’évangélisation » indique le vigneron champenois, qui estime que la certification gouvernementale a dépassé les 30 000 domaines agricoles labelisés (à 70 % dans le vignoble). Maintenant ces missions de développement, l’association souhaite développer les actions de défense pour conserver l’élan des certifications. « Il faut veiller au juste positionnement de la démarche, pour être une marche en avant efficace vers l’agroécologie, mais pas une marche trop haute » indique Jean-Jacques Jarjanette, pour qui la réforme subie de la HVE reste une désillusion. « Il faut trouver un juste milieu dans l’évolution. Ce qui s’est passé est une sortie de route » pointe-t-il.


Ce début 2023, l’association compte participer aux travaux d’adaptation de la nouvelle certification HVE, en vigueur depuis ce premier janvier pour les nouveaux candidats. Pour le président de l’association de défense de la HVE, « il faut trouver une solution. Ce ne sera pas simple, comme le sujet fait désormais intervenir Bruxelles », cette réforme du label ayant été calée sur la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) pour devenir un écorégime. « Le sujet de la PAC nous a été extrêmement défavorable. Ce ne sont pas les écorégimes qui sont le moteur du développement de la HVE (ni le crédit d’impôt) » pointe Jean-Jacques Jarjanette