our mieux maîtriser le foncier, et donc l’avenir, les Caves de la Loire ont créé une filiale ad hoc, sous la forme statutaire d’une SCIC : société coopérative d’intérêt collectif. Baptisée Les Terres de Dumnacus, en référence au guerrier gaulois dont la coop ligérienne a fait son emblème, la nouvelle société permet à des personnes physiques ou morales d’investir dans des parcelles de vignes en prenant des parts dans la SCIC. Via cette structure, la coopérative (1 900 ha) entend à la fois protéger sa surface d’exploitation en cas d’arrêt d’activité d’un adhérent, mais aussi permettre l’installation de jeunes vignerons en portant le foncier. Cette structure va également investir dans un petit vignoble du côté de Chinon où le groupe exploitera les vignes en bio avec ses propres équipes.
“On renforce nos liens avec le grand public en proposant de participer au portage du foncier, avec un fort ancrage territorial”¸ souligne Jérôme Lemasson, le directeur. La part de la société a été fixée à 1 000 €. Intérêt financier premier : une défiscalisation possible à hauteur de 25 % (en 2022). La part sera rémunérée annuellement à 4 % en vins de la gamme Dumnacus. “On invitera aussi les personnes à des évènements pour partager les moments de la vigne : vendanges, plantation…”¸ indique Jérôme Lemasson.
Les particuliers doivent conserver leurs parts au moins 5 ans sous peine de perdre l’avantage fiscal ; ils pourront les céder à la valeur nominale, à l’instar des coopératives. La gouvernance a été construite autour d’un conseil d’administration avec six collèges, qui permettent d’obtenir facilement des majorités. “Il faut être en capacité de travailler et de prendre des décisions”, appuie Jean-Michel Mignot, directeur général du groupe UAPL, la structure coopérative qui chapeaute les Caves de la Loire.