l’issue de son assemblée des militants qui s’est tenue hier après-midi, ce mardi 11 octobre, la CGT Champagne a décidé de poursuivre son mouvement de grève. L’"Acte 3" de leur action va se traduire par un rassemblement des élus de l’intersyndicat CGT Champagne, ce 12 octobre, devant la maison Bollinger à Ay (Marne) en soutien aux salariés qui sont en grève depuis le jeudi 6 octobre. Deux rassemblements sont également prévus le jeudi 13 octobre, l’un à Reims, devant l’ancienne maison Henriot de 12 à 15 h et l’autre à Epernay, devant chez Moët & Chandon de 10 à 12 h. La revendication de la CGT reste la même : une augmentation générale des salaires de 3.3 % avec effet rétroactif au 1er septembre 2022.
« La commission sociale de l’Union des Maisons de Champagne nous propose d’avancer la date de la négociation des salaires pour 2023, explique José Blanco, secrétaire général pour les vignerons de la CGT-Champagne. Mais ce n’est pas notre demande. Notre action porte sur les salaires de 2022 pour nous permettre d’absorber l’inflation actuelle. Nous demandons une augmentation des salaires de septembre à décembre 2022 ».


En Champagne, si certains salariés soutiennent ce mouvement, d’autres sont plus critiques, les salaires des maisons de négoce étant réputés assez élevés. « J’ai 55 ans et c’est vrai qu’on a débuté avec des salaires confortables, répond José Blanco. Mais ce n’est plus du tout le cas des jeunes qui débutent avec des salaires de 1 300 €/mois. On se bat pour eux ! Et puis nous sommes de plus en plus confrontés à la concurrence des salariés étrangers, embauchés par les prestataires de service, qui sont souvent mal payés ».
Faute d’accord, la CGT Champagne prévoit une grève d’une heure par jour, reconductible, à partir du lundi 17 octobre.
Mise à jour du 13 octobre
Suite à la publication de cet article, Michel Letter, le représentant de l'UMC, réagit aux propos de Jose Blanco en indiquant "que très très peu de salariés entrent au niveau de salaire indiqué, et qu’en tout état de cause ils bénéficient automatiquement au bout de 1 mois de 4 % d’augmentation, le septièmè mois de 2.6 % supplémentaires et au douzième mois +1.2 % soit 7.8 % en un an EN PLUS de la négociation tripartite."