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2022, année du verre… et de la mise en bouteille de ses galères
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Déséquilibres de marché
2022, année du verre… et de la mise en bouteille de ses galères

Déséquilibrée depuis l’après crise covid, la production de l’industrie verrière a du mal à se projeter dans un contexte énergétique des plus incertains.
Par Alexandre Abellan Le 12 octobre 2022
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2022, année du verre… et de la mise en bouteille de ses galères
« Nous sommes sur un marché tonique. La question est de savoir si ça va durer » pose Jacques Bordat. - crédit photo : DR
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écrétée année internationale du verre par les Nations Unies, 2022 aura été moins festive que tendue pour l’industrie verrière. « On cumule en 2022 » résume Jacques Bordat, le président de la Fédération des Industries du Verre, qui rappelle que les déséquilibres entre offre et demande remontent à la fin 2021 pour tous les clients d’emballages en verre, dont la filière vin. La reprise post-covid a largement dépassé les attentes, alors que la production et les stocks baissaient pendant la crise sanitaire faute de visibilité sur l’avenir. Cette fin 2022, l’exercice de la prospective reste particulièrement risqué.

D’une part les demandes restent fortes à court terme, étant accentuées par la disponibilité réduite de bouteilles en verre venant de l’étranger. L’invasion russe de l’Ukraine en témoigne, la petite production ukrainienne de verre (estimée à 400 000 tonnes par an) a créé un effet domino, tendant les disponibilités et renforçant les craintes de pénurie. « Il ne faut pas grand-chose pour que le déséquilibre se créé » pointe Jacques Bordat, d’autant plus que l’outil industriel ne peut pas monter en puissance : « on est un métier à feu continu : nous sommes clairement depuis plusieurs mois à pleine capacité. Une fois que l’on est pied au plancher, on ne peut pas travailler le dimanche et ajouter une équipe de nuit : c’est déjà le cas ! »

C’est vertigineux

D’autre part, les incertitudes sont fortes sur les prix et approvisionnement en énergie. « Un mur du prix énergétique arrive. Dans les prochains mois, ça va être compliqué avec la rénégociation des contrats d’électricité et de gaz. C’est vertigineux » prévient le président de la Fédération des Industries du Verre, ajoutant que « pour les verriers, l’énergie représentait avant 20 à 30 % des coûts de production. Quand les prix sont décuplés, il y a forcément des hausses. » Autre source d’inquiétude, la crainte des coupures de gaz pendant l’hiver. Ce qui mettrait en danger la pérennité des fours, où l’arrêt de la flamme conduit le verre à se figer, conduisant à une perte de l’outil industriel.

Malgré ces défis de court-terme, les verriers indiquent souhaiter participer aux réflexions de la filière vin sur les réponses à apporter à sa déconsommation. « Il est difficile de recruter. Il faut une réaction pour retrouver de la compétition avec les autres produits liquides, avec la bière » conclut Jacques Bordat.

 

 

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Tous les commentaires (1)
gregoire Le 12 octobre 2022 à 17:57:21
N'y a t-il pas eu des pénuries en 2019? Le prix augmente seulement à cause de la matière et de l'énergie? La rareté de la bouteille n'est pas à l'origine d'une petite augmentation? La marge est toujours la même?
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