our inciter les viticulteurs à prendre leur congé paternité, la Mutualité Sociale Agricole (MSA) met en place le versement d’une indemnité journalière, d’un maximum de 56,35 €/jour, uniquement dans les cas où aucune option de remplacement n’a pu être trouvée. Le futur père doit toujours faire appel, en priorité, au service remplacement de son département. La démarche reste la même. Le vigneron doit effectuer une demande d’allocation de remplacement à sa caisse MSA, au minimum un mois avant la date de naissance de l’enfant, en précisant les dates auxquelles il souhaite être remplacé.
Le congé paternité comprend sept jours de congé juste après la naissance puis dix-huit jours à prendre dans les six premiers mois de l’enfant. Une fois la demande reçue, la MSA consulte le service de remplacement, qui doit indiquer dans les 15 jours s’il peut pourvoir ou non au remplacement. Si le service de remplacement ne dispose pas de la main d’œuvre nécessaire et qualifiée pour assumer ce congé paternité, la MSA pourra verser à l’exploitant une indemnité journalière forfaitaire.
Le service de remplacement, actif dans la plupart des départements, totalise en moyenne cinq millions d’heures de remplacement par an. « Les élevages, laitiers et allaitants, représentent 80 % des heures en raison de l’astreinte quotidienne, précise Karim Cheurfa-Molinier, conseiller au service de remplacement France. La viticulture représente 3 % des heures, mais nous avons toujours des agents qualifiés pour intervenir en viticulture. Si nous n’avons pas d’agent disponible ou qualifié, l’exploitant peut nous proposer un salarié, qui n’a aucun lien avec l’exploitation et n’est pas un ayant droit, pour que nous l’embauchions pour le remplacement ».
Le service remplacement emploie 15 000 agents. La maternité représente 20 % des remplacements, le congé paternité 6 %, les arrêts maladie et accidents 38 % et les congés 30 %.