ins et vents de Champagne. Alors que l’indépendance énergétique de la France devient un sujet stratégique primordial, le Syndicat Général des Vignerons de Champagne (SGV) précise avoir conscience de la nécessité d’investir et de développer dans les énergies renouvelables… Mais pas sans concertations préalables, afin d’éviter la dégradation des terroirs, la perte de paysages typiques et l’impact sur le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Exemple avec le vigneron Jean-Philippe Vignier à Saudoy (Marne), qui dit voir 407 éoliennes sur les 437 de sa zone depuis les hauteurs du mont Le Meix, où il a l’habitude d’amener ses clients déguster ses vins : « je ne suis pas contre les énergies renouvelables, mais les projets n’arrêtent pas et se rapprochent du vignoble. On ne voit plus que ça quand on accueille nos clients… » Pointant un problème de trop forte densité, les champs d’éolienne fermant les perspectives paysagères, le vice-président de l’association de valorisation des coteaux du Sézannais regrette une implantation « anarchique » et se réjouit de la mobilisation croissante du SGV sur le sujet.
Ayant intégré les instances dédiées aux énergies renouvelables des départements de l’Aube et de la Marne, le syndicat demande à être sollicité dès lors qu’un projet éolien ou photovoltaïque émerge dans un rayon de 10 km autour de l’AOC. Le SGV travaille également à des projets de réglementation pour protéger les paysages des zones AOC. Au niveau de la Marne, un outil départemental d’aide à la décision sur l’implantation des projets d’énergies renouvelables est attendu pour 2024.