ux abords des vignes, qui dit gros gibier, dit gros dégâts. Depuis le millésime 2017, le domaine de Terre Mégère (13 hectares de vignes en bio à Cournonsec, Hérault) voit les grappes de parcelles entières se faire dévorer par des sangliers. Ayant subi des pertes de 100 % sur 2,5 hectares il y a cinq ans, le vigneron Olivier Moreau explique à Vitisphere avoir clôturé et électrifié son vignoble (mais les sangliers passent quand même, quitte à charger) et testé nombre de répulsif qui lui ont été conseillés (ânes, cheveux, chiens, urine…). Mais le vigneron note que ces outils ne sont pas suffisants, avec des efficacités difficiles à mesurer.
Cumulant les moyens de protection de sa récolte, Olivier Moreau propose sur Facebook à qui le souhaite de « squatter les abords de nos vignes, un jour, deux, dix... entre maintenant et fin août, pour tenter d'intimider les sangliers qui, inlassablement, toutes les nuits, viennent dévorer nos raisins ». Une offre à destination « des baroudeurs, des fêtards, des va-nu-pieds, en camion, en vélo, à pied... En tente, en hamac ou à la belle étoile... » avec un « gros plus si vous avez des chiens et si vous êtes très bruyants ! »
Relevée par France Bleu, cette annonce atypique suscite l’enthousiasme sur les réseaux sociaux. Un peu dépassé par les sollicitations venant de toutes parts, Olivier Moreau reconnaît que « c'est le jeu quand on balance un truc comme ça tout cru sur Facebook ». Face aux nombreuses demandes, il précise que ses capacités d’accueil sont limitées (avec une zone de garrigue, sans eau ni électricité), qu’il ne s’agit que d’un accueil temporaire (jusqu’aux vendanges, « ne méritant pas de faire des centaines de kilomètres »), non-rémunéré (« certains croient que je cherche un vigile… ») et que tous les plans de rave-party sont hors-sujets (« j’en ai beaucoup reçu… »).