près les incendies, « les fumées épaisses peuvent se déposer sur les vignes et les récoltes, alors que les liquides [eau et produits retardants utilisés par les pompiers] ruissellent, pour, peut-être, finir dans les nappes phréatiques » note dans un communiqué l’Association Nationale des Élus de la Vigne et du Vin (ANEV), qui appelle « le gouvernement et la communauté scientifique à lancer une étude sur l’impact des feux et de la lutte contre les incendies sur le vignoble français ». Notant qu’« il n’existe pas d’étude française sur les conséquences de ces effets secondaires des incendies sur la viticulture », l’ANEV souligne que « ces situations, résultant d’un réchauffement climatique avéré, ne vont aller qu’en se multipliant dans les années à venir ».
Cette demande arrive en effet alors que « dans le Roussillon au mois de juin, et désormais en Gironde, des milliers d’hectares de garrigue, de forêt et de landes sont partis en fumée, ne laissant au milieu des fumerolles que des vignes, qui, bien souvent, ont joué le rôle de coupe-feu ».


Coprésidente de l’ANEV, la sénatrice bordelaise Nathalie Delattre estime qu’« à travers tous les vignobles, les incendies sont de plus en fréquents, mais nous n’en connaissons pas les conséquences pour la culture de la vigne, le goût du vin… Il est essentiel que le gouvernement soutienne et finance une démarche de grande ampleur réunissant chercheurs et universitaires pour mieux connaitre ces effets. »