rois jours d'animation au cœur des vignes de Gaillac, du 10 au 12 juin dernier. Au programme : apéro concert, vente aux enchères de vins et repas champêtre près d'un pigeonnier qui trône au milieu d'un champ au lieu-dit Teulier-Gabriac, à Cadalen, dans le Tarn. Plus de 450 personnes ont participé à ces animations organisées par Z'elles Gaillacoises, l'association locale de femmes viticultrices.
L'aventure démarre en 2016 quand un collègue d'Alix David, gérante du Château de Terride à Puycelsi, lui fait part de ses difficultés à trouver des fonds pour retaper son pigeonnier classé monument historique. Ni une ni deux, elle bat la campagne et porte l'association Z'elles Gaillacoises sur les fonts baptismaux avec deux consœurs, Nathalie Causse et Nathalie Vayssette. Ces vigneronnes ont trois objectifs : l'entraide, la promotion de leurs vins et la sauvegarde des pigeonniers.
Animations organisées du 10 au 12 juin par les Z'elles Gaillacoises (crédit photo DR)
« Les pigeonniers font partie intégrante de notre patrimoine viticole. Certains sont à l'abandon. Pour moi, c'est important de participer à leur sauvetage, car je suis née et j'ai grandi ici, à Gaillac », explique Nathalie Causse, présidente de l'association. « Quelques-unes d'entre nous recensent ceux qui ont un besoin urgent d'être réhabilités. Et, tous les ans, nous participons à la restauration de l'un d'entre eux », ajoute Nathalie Vayssette.
Pour la vente aux enchères de ce week-end, chaque viticultrice a donné douze bouteilles de son domaine. « Nous avons collecté 11 000 ?. La vente a été rapide ? pas plus d'une heure et quart ? et très dynamique. Pas un lot n'est parti en dessous de 130 ? », rapporte Alix David. Le montant récolté va servir à rénover le pigeonnier situé au lieu-dit Teulier-Gabriac. Reposant sur des piliers de grès, avec capel et chapiteau, cet édifice de 1750-1780 se caractérise par sa toiture à quatre pans bordés d'une belle génoise. Sauf que les tuiles ont grand besoin d'être restaurées, ainsi que le lanternon carré qui surplombe le toit en son centre et dont l'épi de faîtage, une cruche à anses, a disparu.
Nathalie Causse, présidente de l'association les Z'elles Gaillacoises (crédit photo DR)
Chaque édition de leur week-end, les Z'elles Gaillacoises rappellent au public que huit siècles avant la création des AOC, Gaillac était l'un des vignobles les mieux protégés et organisés de France. Dans son cahier des charges, l'appellation rappelle qu'en 1221 les consuls de Gaillac et Rabastens ont établi une charte des bonnes pratiques viticoles interdisant, entre autres, de fumer la vigne. Sauf avec des déjections de pigeons. « À l'époque, on considérait que la colombine était le seul engrais qui n'abîmait pas les vins », indique Alix David. D'où l'édification en nombre de pigeonniers qui abritaient un four à pain au premier niveau, un stockage de denrées alimentaires au deuxième et, enfin, les pigeons au-dessus.
Dans les années 1930, la colombine sera abandonnée et les pigeonniers délaissés. Malgré tout, le Tarn affiche encore plus de 1 700 édifices de ce type sur son territoire et « 700 dans le vignoble de Gaillac plus ou moins en bon état », souligne Nathalie Vayssette. Les vingt-cinq Z'elles Gaillacoises ont encore du pain sur la planche.

« À l'époque, on considérait que la colombine était le seul engrais qui n'abîmait pas les vins »Â

En œnologie, la chitine, deuxième biopolymère le plus répandu sur Terre après la cellulose, doit être obligatoirement d’origine fongique, issue d’Aspergillus niger. Cette chitine est désacétylée pour obtenir le chitosane, lequel est caractérisé par son degré d’acétylation, sa masse molaire et sa cristallinité. « S'il reste trop acétylé, le chitosane est moins fonctionnel. Il serait donc intéressant que la réglementation impose un degré d’acétylation maximal. De même, il existe une plage optimale de masse molaire pour l'activité antimicrobienne du chitosane. Mais c’est la viscosité que le codex œnologique retient, qui est un reflet plus ou moins précis de la masse molaire », explique Margot Paulin, ingénieure en microbiologie à l’Institut Pascal de Clermont-Ferrand.