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Non-sens vigneron

Par Alexandre Abellan Le 29 avril 2022
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Non-sens vigneron
Q

u’il soit grommelé ou aboyé, c’est un discours que l’on entend toujours dans le vignoble : l’injonction sociétale à réduire les phytos est nulle et non avenue, étant formulée par des urbains n’y connaissant rien à rien. Que ce soit à la réalité du vignoble (agronomiquement et économiquement), à la dangerosité des matières actives (par rapport à ce que l’on trouve dans l’environnement citadin), etc. Pour ces vignerons critiques, ces appels à la réduction drastique des intrants reviendraient à se plier à des diktats hors-sols, ramenant la viticulture à des techniques passées, caduques et improductives.

Comme souvent avec des jugements caricaturaux, le constat est en partie vrai : en effet, les contraintes de rendement et les efforts agroécologiques du vignoble sont méconnus du grand public. Mais un anathème vigneron des demandes sociétales serait également hors-sujet : voire tout autant hors-sol. Que les fondements de cette tendance sociétale soient discutables est de peu d’importance face à l’évolution que cela engendre. Si certains ne sont pas sensibles aux débats sur le développement durable, la réalité des marchés qui en découle reste incontestable. S’entêter à rejeter ces appels au changement revient à se couper des attentes de transparence et de réassurance des citoyens/consommateurs. L’approche passéiste tient moins dans le refus d’une remise en question des pratiques de la chimie que dans le refus de suivre les tendances de son époque.

Générant une crise technico-économique pour les domaines devant évoluer à marche forcée et à marge fondue, cette transition agroenvironnementale présente aussi l’opportunité de réinventer les pratiques vitivinicoles pour coller aux attentes du moment et se préparer à la nouvelle donne climatique. S’il y a beaucoup de fers au feu, avec leur lot d’investissements et de risques, cela doit permettre au vignoble de gagner en durabilité, en sens et… en valeur foncière. Sans adaptations, le patrimoine actuel sera amené à vieillir et à ne plus être dans le match.

 

 

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Tous les commentaires (18)
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MG Le 12 mai 2022 à 10:57:35
Le problème est que les quantités de phyto consommés ou achetés sont des données brut. Le consommateur pourrait mesurer les efforts grâce a l'application d'un coefficient. Exemple , le cuivre coef 1, des extraits de plante coef 0.25, de l'arsenic coef 2.
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Serge-André LAVIGNE Le 03 mai 2022 à 00:08:36
Acheter, c?est voter dit-on mais c?est aussi choisir. Depuis 5 ans au moins, je n?achète que des vins biologiques. J?ai choisi de ne plus encourager les producteurs qui refusent de trouver d?autres solutions que l?emploi de pesticides et d?herbicides. Ici, au Québec, nous avons accès à plus de 711 références de vin biologique français (via la SAQ) : je peux très bien me passer des autres?..
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Vigneron Le 02 mai 2022 à 16:33:27
Oui tout est dit! Je pense que c'est un sujet politique qui divise, alors qu'il suffirait tout simplement de l'expliquer, visiter des fermes.. On essaye de faire porter le chapeau de la pollution sur un nombre tout petit de personnes que sont les agriculteurs, alors que ceux qui ont le bon sens paysan, c'est bien eux! Mon grand-père m'a appris à ne jamais gaspiller de produits chimiques qui sont des produits onéreux. Si on ne les utilise pas pour enlever l'herbe, soit il faut payer des personnes pour le faire avec des pioches, ce que rarement les personnes ont envie de faire... Soit investir dans de nouveaux équipements agricoles, utiliser certes plus de carburant, employer un tractoriste, et çà marche! Il ne faut cependant pas obliger les agriculteurs car c'est un choix qu'ils doivent faire en toute liberté de conscience, sans être culpabilisé. Pourquoi a t'on toujours tendance à pointer du doigt les gens ? Rappelons qu'agriculteur n'est pas un métier facile, certains en vive néanmoins très bien et ils ont du mérite. Mais tout le monde n'a pas le budget pour manger bio, beaucoup de personnes regardent les petits prix en magasins, c'est le succès de la grande distribution, et on ne peut pas blâmer les gens qui n'ont pas les moyens d'acheter bio. Pour finir, dans une économie où l'on croit que tout est gratuit comme les médicaments avec la carte vitale, les gens ne se rende pas compte du coût de production. Les distributeurs ne défendent pas toujours la filière française. Les politiques agitent le drapeau écolo pour récupérer l'électorat vert, et tirer sur les agriculteurs, car c'est souvent le plus facile.. En tout cas pour améliorer la planète et rester en bonne santé, commençons par faire du sport, le vélo par exemple, il n'y a aucune interdiction et même du plaisir une fois le premier effort accompli..
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Daniel Pasquet VINIVITISBIO Le 01 mai 2022 à 11:26:17
En tant que "vieux"conseiller viti bio, je suis bien d'accord avec vous M. Abellan. Votre regard est juste, et la plupart des commentaires que je viens de lire sont issus de personnes campant sur leurs positions. Si nous analysons les pratiques des uns et des autres, nous trouverons à redire. D'un côté l'usage de produits qui sont avérés dangereux, de l'autre une plus grande consommation de fuel, plus de temps passé en gestion des adventices. De mon côté, je suis content que nous, vignerons bios, ayons été aiguillonnés sur l'usage du cuivre, car nous avons développé des alternatives (ce mot est inapproprié, disons des complémentaires) qui nous permettent de gérer la pression du mildiou avec 2 à 4 kg de cuivre métal (en préservant la rentabilité économique de l'entreprise) en zone atlantique. La prise en compte de l'équilibre d'oxydo-réduction dans la plante et dans le sol en fait partie. L'analyse des échecs de protection vient rarement du produit utilisé, mais du mésusage du matériel, ou d'une absence de prophylaxie. Nous devons aussi (bio et non bios) revoir notre utilisation du fer... de charrue. Suggérer, voire imposer l'abandon du désherbage chimique du cavaillon comme en zone Cognac avec pour seule alternative le travail sous le rang conduit les candidats à une aberration économique en termes d'investissement et de coût d'utilisation. Heureusement qu'il y a encore des groupes techniques mixtes qui travaillent, en s'écoutant les uns les autres, à des itinéraires allégés, respectant la biodiversité, moins gourmands en carbone fossile et rentables. Bien à vous Daniel Pasquet
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CHARPIOT Le 01 mai 2022 à 10:41:47
Les idéologies des intellectuels citadins qui mènent au pire, peuvent aussi mener la viticulture et d?autres secteurs de l?économie au pire. Il faut d?abord se recentrer sur les actes le travail de la vigne et le conseil ne peut venir que d?autres gens dans le même type d?action. Pas de conseillers qui planent.
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J.Henry DAVENCE Le 30 avril 2022 à 10:09:04
Il ne sert à rien de fustiger ce non sens vigneron Mr Abellan, car il est généré par les politiques agricoles françaises et européennes qui permettent de continuer à utiliser ces phytos que l'on sait maintenant dangereux à utiliser mais également à produire. Quand le courage politique conduira à interdire certains produits phytos et certaines pratiques nocives à la santé et l'environnement, les poules auront des dents et malheureusement le changement climatique sera devenu irréversible. A quoi a servi la dernière élection présidentielle concernant ces sujets majeurs? A rien j'en ai bien peur.
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PR2 Le 30 avril 2022 à 09:14:14
bonjour a tous produire plus vertueux ,nous le pouvons nous le faisons tous les jours,les plus anciens producteurs se souviennent de l utilisation de produits bien plus toxiques et a des doses sans commune mesure avec les progrès des materiels et des prises de consciences environnementales des agriculteurs d aujourd'hui .. mais il faudrait raison garder supprimer les produits phyto comme l a fait le skry lanka essentiellement pour des raisons économiques a précipité ce pays en moins d'une année dans une pénurie alimentaire grave... comment interpréter une population mondiale en croissance forte une longévité jamais connu dans l histoire de l humanitéces deux facteurs evidement reliés a des productions agricoles suffisantes pour nourrir tout ce monde grace a des produits chimiques sous formes de médicaments pour soigner les humains les animaux et les plantes. comment concilier une agriculture bio avec des couts de productions plus élevés et la volonté farouche de la grande distribution avec la complicité de chacun de maintenir au plus bas les prix agricole . nous vivons dans temps de profusion de tous mes biens de consommation nous vivons cela comme une évidence pourtant ce ne l est pas...c est un temps il ne faudra pas aller trop lokn trop de contraintes et parfois de souffrances des agriculteurs voit leur nombre se réduire considérablement et si des pans entiers de notre société ne se comprennent pas , sous la pression manifeste de lobbys environnementaux sectaires cela conduira a des renoncements de productions des dépendances ultimes et peut etre a un retour de déséquilibres mondiaux que l on peut entrevoir avec le conflit ukrainien dès aujourd'hui.
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Dado Le 29 avril 2022 à 23:01:37
Que l'on soit bleu ou blanc, nous vivons une époque où l'on vie avec des polluants en ville comme à la campagne, ce n'est pas en ce tirant dessus que nos vies vont évoluer.
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JFD Le 29 avril 2022 à 21:21:01
Il faut simplement se dire que l'on est de passage sur terre. Quant nous venons au monde, on a une date de condamnation, seul dieu la connait. Arrêtons de se prendre la tête. Nous pulluons tous pour aller travailler avec notre voiture, pour gagner sa vie pour manger, car on est obligé pour survivre, grasse aux agriculteurs qui produisent du blé pour manger du pain tous les jours tout en polluant aussi pour produire et nous nourrir, et le maillon est fermé. Tous responsables par obligations.
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jphba Le 29 avril 2022 à 19:00:39
comment peut on écrire des annerie pareil , le cancer de la prostate est une maladie chez l homme comme le cancer du seins chez la femme, quand on voit le nombre d homme atteint 90% ne sont pas dans l'agriculture ou la viticulture
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o Le 29 avril 2022 à 18:53:39
Faire l?autruche et ne pas vouloir ou ne pas pouvoir suivre les tendances sociétaires tout cala n?est qu?une question d?adaptation. Les tendances de fonds ne seront pas remises en cause, la protection de la planète pour les nouvelles générations une motivation qui dirigera les choix de consommation. Les labels « verts » ne seront plus bientôt plus suffisants, la cohérence écologique , la protection de la biodiversité ( bientôt mesurée) sont les prochaines clefs de l?accès au marché, il n?y a pas de fin à l?adaptation dés vignerons et de leur production . Pourquoi refuser ce qui donne de l?intérêt à notre vie professionnelle et positionner son domaine définitivement dans le passé
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Serge Regley Le 29 avril 2022 à 17:25:18
Dans les peurs liées à l?utilisation de produits phytosanitaires, il y a une dimension psychotique. A A la fois c?est bien qu?il y ait une méfiance qui permette de prendre des précautions, à la fois il y a un emballement qui est est dû à une méconnaissance du risque, de la chimie, dès contraintes de la viticulture..à la fois il y a une réaction irrationnelle sous forme de phobies qui repose sur les grandes peurs ancestrales: la peur de s?empoisonner, de souffrir, de tomber malade, d?avoir des maladies qui font peur, de mourrir.. le corps est bien fait. Il élimine ce qui ne lui convient pas. La toxicité, c?est une question de doses. Effectivement, à une dose non toxique, le corps élimine très bien la plupart des médicaments, sans laisser aucune trace physique ( et on ne prend pas des produits pyrotechniques comme des médicaments, ce sont des doses infimes si les conditions d?utilisation sont respectées, ..) je pense qu?il faut informer au maximum pour contrecarrer autant que faire se peut ces grandes peurs et ne pas s?en tenir à considérer qu?elles sont inévitables, ou prendre des décisions radicales de s?engager dans le bio - qui est une forme d?introjection des psychoses par des professionnels eux même , c?est à dire d?en prendre le contenu pour argent comptant, pour LA vérité et d?en intégrer pour soi-même les peurs et l?angoisse qui en sont à l?origine- Les produits phytosanitaires sont une nécessité en viticulture et un moyen élaboré de lutter contre les maladies. La sagesse est de les intégrer dans un mixte pour y avoir recours à minima tout en ne se privant pas d?y avoir recours, selon.
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Guy Cousin Le 29 avril 2022 à 14:07:05
Bonjour, J'écris en temps que vigneron qui cultive, vinifie et vend les crus (5ha). Je produit avec sueur mais plaisir. Depuis 4 ans en bio, j'ai eu peur de perdre mes rendements au début, d'avoir des maladies ou des vins "vert". Au final, en 2022, je me suis beaucoup informés, et ai essayé des nouvelles techniques, comme beaucoup je pense. Mais en 2022, je peux commencer à voir un avenir avec confiance et excitation. Je démarre cette année une lutte phytos basée sur le redox que je mets au point avec uniquement des extraits de plantes ! Je recommande par ailleurs aux vignerons de d'abonner à la balle vigne sur www.lbv-france.f. Les conférences et ateliers contenu sur ce mouvement d'une viticulture écologique et productrice est pour moi vraiment top ! Belle saison à tous et vive une viticulture de qualité et rentable. Guy Cousin, vigneron en Suisse
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Ingénieur agronome Le 29 avril 2022 à 14:04:58
Tout à fait d'accord !!
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corbières Le 29 avril 2022 à 13:35:59
Et oui entre un risque hypothétique de cancer et des problèmes fonctionnels ( dos , epaules ..) garantis avec du travail manuel , j ai choisi la retraite ..
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DARIUS Le 29 avril 2022 à 13:29:06
NON SENS VIGNERON ET NON SENS CITOYEN Les pesticides et les médicaments sont des produits de même nature. Ce sont des molécules chimiques inventées par l'homme et destinées à lutter contre des maladies. Les unes affectant les plantes et les autres les hommes. Il n'y a aucune raison que les unes soient plus dangereuses pour l'homme que les autres. A partir de là il est aussi important de diminuer de moitié les médicaments que de diminuer de moitié les pesticides. Qui accepterait de diminuer par deux sa dose d'antibiotiques? Chacun sait qu'il faut une dose minimum. C'est la même chose pour les cultures.
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ro Le 29 avril 2022 à 13:27:28
Quelle arrogance et quelle honte d'écrire un tel commentaire avec de telles affirmations sans aucune preuve scientifique avérée...propagande fanatique, démago, et scandaleux. Aucun respect pour les malades des maladies citées, et encore moins pour les viticulteurs. Vitisphère, vous devriez censurer ! ou à défaut, trouver un produit, bio bien sûr, pour faire taire ce genre d'abr...
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claudius Le 29 avril 2022 à 12:34:30
Les urbains n'y connaissent peut-être rien, a chacun son avis. Sur la dangerosité des produits phytos pour la santé des utilisateurs il n'y a pas photo, il y a aujourd'hui une nouvelle maladie professionnelle en agriculture pour les personnes exposées aux produits phytos ; le cancer de la prostate. Aprés la maladie de parkinson, certains lynphome, un cancer des poumons, ... ça commence à faire beaucoup et ça devient vraiment dangereux de travailler dans la viticulture.
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