a Chambre d’agriculture des Pays de la Loire profite du lancement de son premier bulletin d’alerte gel "InfoViti gel" pour rappeler aux viticulteurs les modalités de mise en œuvre de leurs systèmes de lutte.
D’abord, les conseillers indiquent que la protection doit démarrer aux alentours de minuit pour un gel de type advectif, contre 4 heures de matin pour un gel radiatif. « Il n’y a pas d’inversion thermique car le vent brasse toutes les couches d’air » expliquent-ils.
Pour savoir à quelle température déclencher son matériel, il faut d’abord connaître le seuil de sensibilité de la vigne. Les bourgeons ne gèlent qu’à -9°C lorsqu’ils sont dans le coton, de -8 à -4°C au stade pointe verte, de -5 à -3°C pour 2 à 3 feuilles étalées, et de -4 à -2°C pour le stade 4 à 5 feuilles étalées.
La température n’a pas besoin de descendre si bas en conditions humides : -3°C suffisent à détériorer les bourgeons dans le coton, -3 à -1°C ont un impact sur la vigne au stade pointe verte, -2 à 0°C au-delà.
« Utiliser la température humide est indispensable pour déclencher les moyens de lutte dès lors que l’air est sec, avec une humidité inférieure à 80%, ou lorsque la végétation est mouillée » indique la Chambre d’agriculture.
D'après les données de la Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire (CA 37, voir tableau ci-dessous), l’aspersion doit être lancée à 0°C de température humide ou 1°C au-dessus du seuil critique de sensibilité de la vigne au thermomètre sec. Les tours antigel se mettent en route à 3°C au-dessus du seuil critique ou à 1,50C au thermomètre sec.
Lors d’une protection avec des éoliennes lors d’un gel advectif, la Chambre conseille par ailleurs de disposer des sources de chaleur en cercles concentriques tous les 40 mètres. « Vous pouvez renforcer la densité côté Nord de la tour antigel en créant un mur de chaleur à 30 mètres en amont de la tour » précise le bulletin.
Les hélicoptères doivent décoller à 2°C au-dessus du seuil critique au thermomètre humide ou 1°C au thermomètre sec. Pour le chauffage, c’est « à 1°C au-dessus du seuil critique au thermomètre sec, en tenant compte du temps de mise en route ». Dans le cadre de la protection avec des bougies, il est conseillé de respecter une densité de 200 à 250 bougies/ha.
La protection peut être stoppée dès que la température sèche repasse la barre des 0°C hors de la zone protégée, sauf pour l’aspersion, où le système ne doit être coupé qu’à partir de +2°C de température sèche ou 0°C de température humide.