En France, chaque année, 85 millions de tonnes d’équivalent CO2 émanent des activités liées à l’agriculture, soit 19% des émissions du territoire » rappelle le ministère de l’Agriculture.
Ce chiffre doit être mis en lumière avec les 30 millions de tonnes stockées annuellement. Avec l’accélération des trajectoires de neutralité carbone, à la fois au niveau national et au niveau de certains acteurs économiques, le rôle de l’agriculture face au défi du carbone est donc central.
Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie mise beaucoup sur l’émergence du marché volontaire des crédits carbone. « Nous voulons être leader européen sur ce marché. Pour cela nous devons finaliser la constitution de l’offre, en travaillant encore la pratique et les labels [label qui n’existe pas encore en viticulture, NDLR], le développement et la finalisation de la demande pour être compétitifs à l’international ». C’est avec ses mots que le ministre a conclu ce lundi 31 janvier la table ronde « carbon removals », rediffusée sur Twitter en présence d’instituts techniques, de la FNSEA, des chambres d’Agriculture, de l’INRAE, de startups et autres acteurs financiers, tels que le Crédit Agricole ou LVMH.
Parmi les questions soulevées lors de cette table ronde, les diagnostics carbone, les labellisations permettant d’émettre des crédits carbone, leur récolte auprès des agriculteurs, la massification de l’offre et la mise à disposition des entreprises intéressées.
Autre sujet d’importance : la rémunération des agriculteurs, qui devront parfois faire d’importants efforts financiers pour réduire leur empreinte.
Lundi et mardi 7 et 8 février, le ministre de l’Agriculture français et ses homologues européens reprendront ces sujets à Strasbourg pour aboutir à des conclusions en mars, après le salon de l’Agriculture, et avant la fin d’année 2022, moment où la Commission européenne légifèrera.