De Sudvinbio à l’IFV

Nicolas Constant poursuit son parcours au service du bio

ngénieur conseil viticole depuis 20 ans à Sudvinbio, Nicolas Constant donne un nouveau tournant à sa carrière en rejoignant l’IFV. A partir du 1er février, il prendra les fonctions de référent national viticole bio, un poste nouvellement créé, où il aura en charge la coordination de l’ensemble des travaux et expérimentations conduits sur le bio au niveau national. A terme, ce poste intégrera les thématiques œnologiques en bio. Il sera rattaché au site de l’IFV à Rodilhan.

Depuis 2001, Nicolas Constant a travaillé sur toutes les grandes thématiques de la viticulture bio en Occitanie, de la protection du vignoble jusqu’au travail du sol. Il s’est particulièrement investi sur la flavescence dorée, fléau de la viticulture bio en Occitanie. Les derniers essais qu’il a menés en 2021 ont abouti à des résultats intéressants sur les conditions d’utilisation du pyrevert, seul produit autorisé en bio contre la cicadelle.

Le pyrevert plus efficace le soir que le matin

Menés en partenariat avec la chambre d’agriculture de l’Hérault sur 8 parcelles, ils ont démontré une efficacité nettement améliorée avec des traitements effectués en fin de journée aux alentours de 19 h-20 h. « On gagne en moyenne 25 % d’efficacité par rapport à un traitement effectué le matin. Sur certaines parcelles, le taux d’efficacité du pyrevert a atteint 80% avec un traitement en soirée, sur d’autres l’efficacité a été limitée à 40 %, mais dans tous les cas, les résultats sont toujours supérieurs à ceux obtenus avec un traitement en début de journée », précise-t-il. Il a également travaillé sur des méthodes alternatives au pyretre qui permettrait de renforcer l’efficacité du traitement. Parmi les différentes pistes explorées, celle des bandes de glue sur les ceps pour piéger les larves tombées sol, qui remontent ensuite sur les ceps, a démontré une bonne efficacité pour diminuer les populations de cicadelles. « En l’état, ce résultat est difficilement transférable à grande échelle, mais c’est une piste qui mérite d’être creusée pour trouver des solutions plus adaptées à une mise en œuvre au vignoble », indique-t-il.