ien avant l’ouverture de la soirée d’inauguration, prévue à 18 heures ce mercredi 1er décembre, le ballet des amateurs de vin et de leurs charriots à roulettes était visible depuis la station de métro Porte de Versailles. Le public fidèle du Salon des vignerons indépendants de France était là, le verre en main. Comme les exposants disposent d’un nombre limité d’invitations, ils les réservent à leurs meilleurs clients : ce ne sont pas de jeunes débutants, les cheveux sont poivre et sel, mais le verre se remplit de blanc, de rouge, et pas mal de bulles. On goûte vite et l’on s’en va avec ses cartons. Avec l’absence de salon en 2020, les caves se sont vidées sans être alimentées.
A 18h15 au stand de Château Lamothe (Graves) plusieurs visiteurs, habitués et nouveaux-venus, sont déjà passés et ont acheté des caisses de vin. Ceux qui goûtent pour la première fois achètent une à trois bouteilles, et sont souvent fidélisés dès l’année suivante.


Au fil des allées, sur des dizaines de stands identiques (850 exposants), les régions défilent, dans un ordre tiré au sort. A côté du domaine de l’Idyle en Savoie, on trouve Schlumberger, le plus vaste domaine privé d’Alsace : « J’adore ce salon, on le fait depuis quelques années et c’est un vrai bain de jouvence » se réjouit Séverine Schlumberger, qui dirige la propriété avec son frère Thomas. « Quand je vois une jeunesse qui s’intéresse ainsi au vin, ça me donne le moral. Si les professionnels sont au fait de la qualité des vins d’Alsace, il faut encore le faire savoir au grand public » poursuit-elle.
Dans les salons VIP, les responsables des sections régionales des Vignerons Indépendants se retrouvaient aussi avec plaisir car « sur les salons, on est aussi content de revoir les collègues » précise Yves Couvreur co-président de La Fédération régionale des vignerons indépendants du Grand Est. Ils étaient venus féliciter leur président national, Jean-Marie Fabre, vigneron à Fitou, qui reçoit l’ordre national du Mérite des mains du ministre de l’agriculture, Julien Denormandie.