C’est d’abord une réflexion et une envie de rompre avec la conduite traditionnelle de la vigne qui guident les vignerons à diversifier leurs cultures. « On a un besoin de retour aux sources de à ce qui nous a été transmis » pose Emilie Calmel Pistre, du domaine des Mathurins (Saint-Chinian). « Depuis des années on se rend compte qu’il y a un changement climatique, qu’il y a des phénomènes d’érosion des sols » complète Bruno Cathala du domaine Cathala (Saint-Chinian). Ces deux domaines se sont lancés dans la culture des plantes aromatiques, filière en plein développement.
Valoriser les terres en friche
Ces cultures sont perçues comme un complément agronomique de la vigne. « Elles permettent une valorisation des terres en friche, des terres qui ne sont plus cultivées en vigne comme les terres en coteaux » explique Bruno Cathala. Elles peuvent également être utilisées dans le cadre du repos du sol en cultures intercalaires. Elles s’adoptent facilement sur les exploitations viticoles car leur culture ne nécessite pas d’investissement matériel supplémentaire et sont de faibles consommatrices d’intrants viticoles. Par ailleurs, leur économie, pour ceux qui est de plantes destinées à la distillation en huiles essentielles est similaire à celle du vin, car elles aboutissent à la production d’un produit stockable.
Pertinence économique ?
Et d’un point de vue économique, quel est l’intérêt de se lancer dans une telle production ? C’est ce que débattra la conférence « Diversification des cultures », organisée par Vitisphere le mercredi 1er décembre à 9 h au salon Sitevi. Il sera notamment question de bien choisir la production en fonction du climat mais aussi la complexité de la conduite de la culture. On vous attend nombreux !